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Afrique de l’Ouest : L’AES ou la bataille de la reconnaissance

Publié le jeudi 6 fevrier 2025  |  Libre Info
Communiqué
© Présidence par DR
Communiqué final du premier Sommet des chefs d’Etats de l’Alliance des États du Sahel
Le premier sommet des Chefs d`Etat de l`Alliance des Etats du Sahel (AES) s`est tenu le 06 juillet 2024 à Niamey, sous la présidence de S.E. le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie
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Après le retrait du Mali, du Burkina et du Niger de la CEDEAO, le prochain défi c’est de travailler pour la reconnaissance de l’Alliance des États du Sahel en tant qu’entité. Ce que la CEDEAO semble avoir du mal à accepter.

Par Nicolas Bazié

Au nombre des organisations sous-régionales, il faut désormais compter la Confédération des États du Sahel. Une entité de défense mutuelle qui regroupe le Mali, le Burkina et le Niger, tous anciens membres de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).

Si des millions de personnes connaissent déjà l’AES (Alliance des Etats du Sahel) ou en entendent parler, les dirigeants de cet espace sahélien veulent que les autres organisations reconnaissent l’espace sahélien en tant qu’entité sous-régionale ouest africaine.

Un véritable défi à relever car la CEDEAO, visiblement, a du mal à prononcer le sigle AES. Plusieurs observateurs l’ont relevé dans le communiqué du 29 janvier 2025 de l’institution sous-régionale.

Abordant les détails techniques pour le retrait définitif, la CEDEAO a annoncé qu’elle a mis en place une structure pour faciliter les discussions sur les modalités avec chacun des trois pays.

Or, la veille, le 28 janvier, lors d’une réunion des trois ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel, à Ouagadougou, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, avait déclaré que désormais l’AES parlera d’une seule voix.

Ce jour-là, les trois pays avaient convenu que c’est le ministre malien des Affaires étrangères qui conduira les négociations techniques du retrait des pays de l’AES de la CEDEAO, adoptant ainsi une méthode globale.

Une décision confirmée et actée le 29 janvier dernier en Conseil des ministres au Mali. Qu’est-ce qui va se passer maintenant ? La CEDEAO va-t-elle accepter la décision de l’AES ou tiendra-t-elle mordicus à discuter avec chaque pays à titre individuel ?

Elle gagnerait surtout à reconnaître l’AES comme une entité et apprendre à cohabiter avec elle. « Personne ne quittera cet espace pour aller ailleurs », avertissait le ministre Diop qui invitait les pays membres de la CEDEAO à considérer ceux de l’AES. « La CEDEAO doit reconnaître l’AES en tant qu’entité et arrêter l’infantilisme», écrivait Guy Marius Sagna, un député siégeant au Parlement de la CEDEAO.
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