Les peines d’amendes cumulées prononcées au profit du Trésor public burkinabè, à l’issue de deux sessions de jugement du Pôle économique et financier du Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I, s’élèvent à environ 7 milliards F CFA. C’est une annonce faite par le Procureur du Faso près ce Tribunal, Blaise Bazié, lors d’une rencontre avec la presse le 10 janvier 2025 à Ouagadougou.
Le Pôle économique et financier du Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I a tenu deux sessions de jugement d’affaires relevant de sa compétence dans les mois de novembre et de décembre 2024.
Au cours de ces deux sessions, indique le Procureur du Faso près le TGI Ouaga I, Blaise Bazié, 22 dossiers ont été inscrits au rôle et impliquaient 117 prévenus.
Toutefois, à l’issue des deux sessions, le Tribunal a pu juger 53 personnes impliquées dans 12 dossiers pour des infractions de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite, de faux et d’usage de faux en écriture publique, de blanchiment de capitaux, d’acceptation de cadeau indu, de surfacturation, de favoritisme, d’abus de fonction, de corruption dans la commande publique, de fraude douanière et fiscale, d’escroquerie, d’abus de confiance, de trafic de stupéfiant. Les autres dossiers ont été renvoyés pour divers motifs, précise le Procureur Bazié.
Les peines d’emprisonnement prononcées au cours de ces sessions vont de 12 mois assortis de sursis à 15 ans fermes, fait-il savoir en indiquant que les peines d’amendes cumulées prononcées au profit du Trésor public s’élèvent à environ 7 milliards F CFA.
C’est lors de ces sessions que Amidou Tiegnan, conseiller en éducation féminine, et trois autres personnes, notamment Philippe Bayoulou, Salifou Ouédraogo et Pétronille Tarpaga, ont été jugés et condamnés. Et ce, après avoir été reconnus coupables du détournement de fonds portant sur la somme faramineuse de plus de 3 milliards FCFA au ministère en charge de l’Action humanitaire.
Un dossier emblématique qui a été scindé en deux et dont la deuxième partie prend en compte l’ensemble des faits qui n’avaient pas été pris en charge dans la première partie.
Camille Yaké Yé, qui était directeur de la gestion financière dudit ministère au moment des faits et témoin dans le procès Amidou Tiegnan et autres, pourrait comparaître cette fois en qualité de prévenu.