Au Burkina Faso, comme dans la majorité des pays d’Afrique subsaharienne où l’agriculture est principalement pluviale, la vulnérabilité de l’appareil productif aux aléas climatiques est un défi. Le gouvernement peut compter sur des initiatives régionales pour améliorer la résilience des agriculteurs.
Au Burkina Faso, le Comité de pilotage du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA-BF) a l’intention de débourser plus de 15 milliards de francs CFA (23,6 millions $) pour la réalisation de ses activités dans le pays en 2025. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le dimanche 5 janvier sur la page Facebook du ministère de l’Agriculture.
D’après Moussa Zida, président du comité de pilotage du PRSA-BF, cette enveloppe sera pour l’essentiel consacrée à la réalisation de projets axés sur les aménagements des périmètres irrigués, l’aménagement des bas-fonds, des jardins maraîchers ainsi que la construction des infrastructures de stockage. Cette initiative devrait contribuer à accélérer le développement de l’irrigation agricole au Burkina Faso.
Selon les données officielles, le pays dispose d’un potentiel d’environ 500 000 hectares de bas-fonds et de plus de 233 500 hectares de terres irrigables pouvant servir à la culture du riz. Sur ce total, la FAO rapporte que seulement 10 % des bas-fonds et moins de 5 % des superficies irrigables sont mises en valeur.
M. Zida souligne également que le PRSA-BF s’aligne sur les ambitions de l’« Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 », programme de développement agricole phare du gouvernement. Il convient de noter que le gouvernement burkinabé a approuvé pour 2025 une augmentation de 5 % du budget dédié au développement rural.
Pour rappel, le Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA) a été lancé en 2022 par la CEDEAO avec l’appui financier de plusieurs partenaires, parmi lesquels la Banque Mondiale joue un rôle majeur.
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