La Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes (BMCRF) a mis la main sur du riz avarié au quartier Dapoya de Ouagadougou. Ce riz a été présenté ce lundi 30 décembre 2024, au cours d’une conférence de presse qui a servi de cadre pour l’institution de faire son bilan annuel de l’année 2024.
En cette fin d’année de 2024, la Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes (BMCRF), a fait une halte pour faire le bilan de 12 mois de labeur. En effet, plusieurs opérations de contrôle ont été menées sur toute l’étendue du territoire national pour assainir les marchés, veiller au respect des prix fixés par les textes réglementaires et assurer la santé du consommateur.
Selon le Coordonnateur national de la BMCRF, Olivier Kiéma, les inspections régulières et la surveillance accrue, ont permis à la structure de déceler et sanctionner des pratiques de prix illicites notamment des cas de surenchère et de fausses déclarations de prix.
À l’en croire, les différentes opérations effectuées ont permis à ce jour de contrôler plus de 30 000 commerçants avec des sanctions à l’appui. À cela, s’ajoutent plus de 6 531 contrôles des procédures d’importation et d’exportation de biens effectués suivies de 1 497 déclarations de lieux de stockage par les professionnels du commerce conformément à l’obligation de déclaration des lieux de stockage de produits destinés à la vente.
En ces temps de fin d’année, toujours selon le coordonnateur Kiéma, 23 magasins ont été scellés ainsi qu’une cinquantaine de boutiques fermées. Toujours à en croire le Coordonnateur de la BMCRF, la valeur totale des saisies opérées par la structure en 2024 s’élève à plus de 500 000 000 de F CFA.
Au cours de cette entrevue avec la presse, Olivier Kiéma a également identifié des infractions récurrentes dans le cadre de l’exécution des missions de l’institution. Il a cité notamment « les défauts de publicité, les pratiques de prix illicite, le non-respect de facturation de et la non délivrance de factures, le non-respect des mesures d’interdiction d’exportation de certains produits, l’inobservation des conditions, etc ».
« Du riz avarié saisi… »
L’activité a également servi de cadre pour la Brigade de présenter aux hommes de médias une importante saisie. Il s’agit de 358 sacs de riz avarié impropres à la consommation humaine et animale stockés dans une cour à Dapoya.
Des explications du Commissaire principal de police de l’arrondissement nº3, Daniel Bayala, le mis en cause importait du riz avarié qu’il mélangeait avec du riz local, pour ensuite les reconditionner dans des sacs d’autres marques préalablement fabriqués. Ce riz impropre à la consommation est par la suite disséminé sur le marché national. « Il s’agit en effet, d’une dénonciation anonyme que nous avons reçue le 21 octobre 2024, qui nous faisait état d’une cour où était stocké du riz avarié. Immédiatement nous avons mis en action nos équipes qui ont pu faire l’identification du domicile en question. (…) Par la suite, nous avons soumis une quantité à l’analyse du laboratoire national et au résultat final, il ressort que ce riz est impropre à la consommation humaine et animale », a-t-il déclaré.
Face à ces actes qu’il qualifie d’invicisme économique, le Commissaire Bayala a invité les populations à la vigilance et à la dénonciation de tout cas suspect aux numéros usuels.
Pour le président la ligue des consommateurs du Burkina (LCB), Dasmané Traoré, la vigilance doit être de mise pour garantir la santé du consommateur. « Nous invitons encore une fois de plus la population à dénoncer tout cas suspect. Lorsque vous constatez une anomalie, appellez la BMCRF, la police et aussi la ligue, nous nous chargerons de contacter qui de droit pour que l’erreur soit corrigée », a-t-il déclaré.
L’activité a également servi de lieu pour la Brigade de saluer les efforts de ses partenaires à travers des attestations de reconnaissance.