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Sidwaya N° 7277 du 17/10/2012

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Attention à la main destructrice des pro-Gbagbo !
Publié le mercredi 17 octobre 2012   |  Sidwaya




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La Côte d’Ivoire, pays qui semble reprendre du poil de bête après une décennie de guerre, est confrontée à une série d’attaques armées, depuis le début de l’année. Et ce regain de tension consécutive à la crise postélectorale n’est pas prêt de prendre fin. En effet, dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 octobre 2012, la centrale électrique d’Azito, située dans le quartier Yopougon, à l’Ouest d’Abidjan, a été visée par des individus armés en tenue militaire. Les forces loyalistes, dépêchées sur le terrain, ont pu repousser les assaillants, de l’avis des autorités, mais le mal était déjà fait. La centrale a subi d’importants dommages qui ont réduit de moitié sa capacité. « Le système de détection de feu a été endommagé et une turbine à gaz est hors service, elle a été attaquée à la grenade », a déclaré le directeur de la centrale d’Azito, Marc Clissen. Ces dégâts, il fallait s’y attendre, ont entraîné des délestages en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, pays interconnecté au réseau électrique ivoirien.

Outrées par cette attaque, les autorités ivoiriennes ont systématiquement procédé à des arrestations, les instants qui ont suivi. « Neuf personnes », notamment des militaires, des gendarmes, des policiers et des civils, ont été appréhendées, comme l’a confié le ministre de la Défense, Paul Koffi Koffi. Aussi a-t-il annoncé le « relèvement » du responsable militaire de la zone et un « renforcement » de la sécurité des "sites stratégiques". Des mesures qui s’imposaient donc après l’incident. Dans le même temps, d’autres assaillants, munis d’armes lourdes, ont échoué à s’emparer des postes de police et de gendarmerie à Bonoua, ville proche du Ghana, située à 60 km à l’Est d’Abidjan. Conséquence : deux des assaillants ont perdu la vie, tandis que quatre éléments des forces régulières ont été blessés. Le régime d’Alassane Dramane Ouattara (ADO) attribue ces attaques, loin d’être isolées, en témoigne les précédentes, à des combattants pro-Gbagbo.

Réfugiés au Ghana ou fondus dans la nature, les proches du président déchu multiplient les actes pour déstabiliser le pouvoir en place. Ils sont prêts à tout- un rapport de l’ONU les prête une connivence avec les jihadistes du Nord-Mali- pour renverser l’ « ennemi ». Tapis dans l’ombre, ils mènent une guerre, qui trouble le sommeil des autorités ivoiriennes, au point de provoquer une crise diplomatique avec le voisin ghanéen. L’attaque de deux commissariats de police et d’un poste de gendarmerie, courant septembre 2012 à Port-Bouët, quartier du Sud d’Abidjan, avait amené les autorités ivoiriennes à fermer les frontières avec le Ghana, pendant deux semaines. Une mesure prise de force pour barrer la route à ces assaillants, déterminés à renvoyer le pays de Feu Félix Houphouët-Boigny à la case départ. Ils veulent, advienne que pourra, venger leur « champion », qui médite actuellement sur son sort, à la Cour pénale internationale (CPI), à la Haye, où il est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Pourquoi les pro-Gbagbo ne veulent-ils pas accepter la réalité des choses ? Mystère et boule de gomme. Ce qui est certain, c’est que leur attitude parait totalement absurde, dans la mesure où l’ère Gbagbo est bien révolue. La seule façon pour eux de rebondir ou de réhabiliter l’image de leur « héros », c’est de se lancer à la conquête du pouvoir par la voie des urnes et non pas par les armes, comme ils l’ont entrepris. C’est antidémocratique ! Le peuple ivoirien a assez souffert et n’a plus qu’une seule envie : rompre avec le passé. Le président ivoirien et les siens, qui travaillent dans ce sens, doivent asseoir une véritable politique sécuritaire, pour se prémunir des attaques à répétition des pro-Gbagbo.

Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

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