Fada N’Gourma, (AIB)-La direction régionale en charge des Droits humains de l’Est, a organisé, le 10 décembre 2024 à Fada N’Gourma, un séminaire de formation sur les dangers de la stigmatisation au profit de trente (30) acteurs. C’était sous la présidence du secrétaire général de la région de l’Est, Siaka Ouattara.
Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays de la bande Sahélo-sahélienne est confronté à diverses menaces sécuritaires qui impactent ses institutions étatiques ainsi que la stabilité de son territoire.
Ces menaces se traduisent par des attaques terroristes qui engendrent des déplacements des populations, des dégâts matériels et des pertes en vie humaine.
Ces attaques terroristes ont semé la peur et la psychose au sein des communautés de même que des suspicions de complicités avec les terroristes ou le refus de dénonciation auprès des Forces de Défense et de sécurité dans la région de l’Est.
Cette situation a eu pour corolaire un phénomène de stigmatisation qui gagne peu à peu le terrain fragilisant fortement la cohésion sociale et le vivre-ensemble.
C’est dans ce contexte où la stigmatisation est devenue l’un des défis majeurs dans la lutte contre le terroriste que ce présent séminaire de formation s’est déroulée au profit des leaders des Organisations de la société civile (OSC), des Personnes déplacées internes (PDI), des populations hôtes et des acteurs des médias publics et privés.
Le secrétaire général de la région de l’Est, Siaka Ouattara, a précisé que la stigmatisation sur toutes ses formes constitue un obstacle majeur à l’atteinte d’une société harmonieuse et intégrée.
Il a ajouté qu’elle se manifeste par des préjugés, des stéréotypes, des suspicions entravant par conséquent tout processus de paix, de tolérance, de cohésion sociale et de vivre-ensemble des communautés.
Selon le directeur régional en charge des Droits humains de l’Est, Règma Kaboré, la lutte contre la stigmatisation passe par la sensibilisation de la population, le renforcement de la communication entre les différentes communautés, entre les différents groupes car la méconnaissance de l’autre pourrait entrainer des suspicions et la méfiance.