Avec un taux de 25,24 % au niveau national en 2022 (contre une moyenne de 50,6 % en Afrique subsaharienne), le faible accès à l’électricité au Burkina, note la Banque africaine de développement (BAD), s’avère un véritable obstacle à la transformation de l’économie.
La Banque africaine de développement (BAD) semble apprécier l’engagement du gouvernement burkinabè qui entend améliorer la performance du secteur de l’énergie, en mettant en œuvre plusieurs projets. Et ces projets sont soutenus par cette Banque. C’est ce qui ressort d’un document qui met l’accent sur l’engagement de la BAD auprès du Burkina dans le développement socio-économique.
Au cours de la décennie écoulée, l’appui de la BAD a permis d’électrifier 159 localités rurales et de raccorder 42 000 Burkinabè (dont la moitié de femmes) au réseau électrique, révèlent les responsables de l’institution, disant être impliqués dans des projets qui misent sur l’important gisement solaire dont dispose le Burkina.
Dans ce document, on relève que la Banque africaine de développement veut accompagner le gouvernement burkinabè pour porter le taux national d’accès à l’électricité à 60 % en 2027, en veillant à corriger les disparités entre milieux urbain et rural ; réformer le secteur de l’énergie ; rendre le coût de l’électricité compétitif et permettre l’interconnexion avec le Bénin, le Ghana, le Mali, le Niger et le Nigeria.
Quelques années plus tôt, plusieurs projets de grande envergure avaient été lancés pour réduire un tant soit peu la dépendance du pays en matière d’électricité. En 2017, par exemple, la BAD avait lancé le projet « Desert to Power » au Burkina, une initiative qui vise à transformer le Sahel en la plus grande zone de production solaire au monde.
Sans oublier le Programme « Yeleen », composé de deux volets, électrification rurale et centrales solaires. La BAD a indiqué qu’entre 2017 et 2025, grâce au développement des énergies renouvelables, Yeleen devrait toucher 1 145 000 personnes, offrir un accès à l’électricité à 230 000 ménages et procéder à l’installation de 2 500 foyers d’éclairage public.
La Banque africaine de développement, le Fonds vert pour le climat et l’Union européenne participent au financement du volet « Electrification rurale » à hauteur de 31,41 millions d’euros (plus de 20 milliards FCFA), soit 42 % du coût total, soutient la Banque.
Quant au volet « Centrales solaires », d’un coût de 136,69 millions d’euros, soit plus de 89 milliards FCFA, la BAD y contribue avec un prêt de 48, 82 millions d’euros, soit plus de 31 milliards FCFA.