Le capitaine Thomas Sankara, dans la conduite de sa politique de gestion du pays, ainsi que certains aspects de l'orientation du développement ont été inspirés du président Daniel Ouezzin Coulibaly une figure emblématique de l'histoire du Burkina Faso.
« Quand on prend le discours-programme de 1958 du président Daniel Ouezzin Coulibaly, avec tout ce qui y était développé, c’est cela qui a été en partie repris dans le discours d’orientation politique du président Sankara », a affirmé le gouverneur Babo Pierre Bassinga le matin du lundi 9 décembre 2024 à l’université Daniel Ouezzin Coulibaly de Dédougou.
Ce panel, ayant pour thème « Daniel Ouezzin Coulibaly, modèle de résilience et d’engagement patriotique », a été organisé dans le cadre de la cérémonie de baptême de l’université de Dédougou qui porte désormais le nom de cette illustre personnalité.
Au cours de ce panel consacré au président Daniel Ouezzin Coulibaly à Dédougou , le gouverneur a affirmé que le discours-programme prononcé par le président Daniel Ouezzin Coulibaly en 1958 devant le parlement voltaïque avait inspiré le président Thomas Sankara dans son discours d’orientation politique de 1983.
En 1958, a-t-il également fait remarquer, le président Daniel Ouezzin Coulibaly évoquait la spécialisation de chaque région du pays dans une culture donnée, en fonction de ses spécificités. Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, cette idée est utilisée « avec le développement des pôles de croissance comme le Sourou Pôle et le Bagré Pôle ».
Le gouverneur Babo Pierre Bassinga a mis en lumière la place indéniable du président Daniel Ouezzin Coulibaly et son influence pertinente sur l'orientation politique de l'histoire récente du Faso.
Il a par ailleurs révélé que « le président Daniel Ouezzin Coulibaly était un homme transversal>> à qui <
Il a fait l'historique du parcours impressionnant du premier président du Conseil de gouvernement de la Haute-Volta aujourd'hui Burkina Faso. Daniel Ouezzin Coulibaly fut successivement instituteur, directeur d’école, enseignant en psychologie et pédagogie, responsable associatif et politique, sénateur, député et premier dirigeant de la Haute-Volta.
L’enseignant-chercheur Bakary Traoré, le deuxième conférencier, a fait savoir à l'auditoire que toute la vie de Daniel Ouezzin Coulibaly a été marquée par la résilience et l’engagement patriotique. Il a surtout mentionné le contexte de sa naissance marqué par la colonisation, les révoltes comme celle de la Boucle du Mouhoun, ainsi que les violences morales subies à l’école. Un temps fort où les diplômes obtenus par les africains n’avaient aucun poids à côté de ceux des européens.
« Malgré les adversités, il s’est hissé toujours plus haut grâce à son courage, son sens de l’intérêt collectif, sa vision et son idéal pour la dignité humaine », a-t-il ajouté.
Des faits majeurs qui ont influencé sa vie et son caractère de Daniel Ouezzin Coulibaly. Ce qui suscite une véritable prise de conscience à se battre pour la liberté de son pays et du continent africain.
Pr Sanwé Médard Kiénou, le troisième panéliste, a mis l'accent sur l’engagement politique et les efforts de Daniel Ouezzin Coulibaly pour sa volonté de former les masses rurales, construire des écoles dans les campagnes, fusionner des partis politiques, défendre l’autodétermination des peuples et développer des politiques publiques centrées sur l’intérêt national, avec une vision axée sur le monde paysan.
Tous ces témoignages sont faits pour honorer la mémoire de cette grande figure du Bwamu et transmettre aux générations futures les valeurs portées par la tradition.
Daniel Ouezzin Coulibaly, faut-il le rappeler, est décédé le 7 septembre 1958. Il a été Vice-président du Conseil de gouvernement de la Haute-Volta, et dès le 17 mai 1957, a engagé le pays sur la voie de l’indépendance en lançant la création d’une radiodiffusion nationale, la construction d’un hôpital national à Ouagadougou et de bâtiments ministériels.