Elu le 9 juin dernier, le nouveau bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso, Me Mamadou Traoré, a été officiellement installé dans ses fonctions ce mardi 16 octobre 2012 à Ouagadougou. Il remplace à ce poste, Me Issouf Baadhio. Le nouvel entrant a réarffirmer placer son mandat de trois ans sous le signe de l’unité du Barreau, de la formation des avocats et du rayonnement de la profession.
Au cours d’une cérémonie pleine de solennité et en présence du chef du gouvernement burkinabè, du président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, et des présidents d’institutions, Me Mamadou Traoré a été installé, paré de ses atours de 8e bâtonnier de l’Ordre des avocats par Me Frédéric Titinga Pacéré, premier avocat du Burkina et premier bâtonnier. « La cohésion est le premier axe de mon mandat parce que notre profession est une profession d’intellectuels, qui a connu beaucoup de problèmes ces derniers temps », a confié Me Mamadou Traoré au sortir de la cérémonie.
Ces problèmes sont dus, entre autres, selon le nouveau bâtonnier, au manque de centre de formation des avocats. Toute chose qui, selon lui, fait que la règle cardinale de leur métier qui est la confraternité est souvent ignorée ou prise à défaut. C’est sans doute la raison pour laquelle l’homme a indiqué qu’il place son mandat sous l’égide de l’unité du barreau, de la formation des avocats et de leur rayonnement. Il dit inscrire également parmi ses priorités, l’ouverture d’un centre de formation des avocats. C’est une ambition à très court terme, a expliqué Me Traoré, qui dit avoir pris attache avec des partenaires aussi bien locaux qu’internationaux pour que, d’ici le début de l’année 2013, cette école puisse voir le jour. « Mon souhait est que le Barreau du Burkina puisse avoir une auréole qui honore le pays », a dit pour sa part le doyen des avocats du Burkina, Me Titenga Pacéré. « Je souhaite que le Bâtonnier entrant puisse porter le barreau à ces félicités, pour lesquelles on admire le Barreau burkinabè, l’avocat burkinabè, la défense », a-t-il ajouté, assurant publiquement avoir foi en l’avenir de ce Barreau et en la nouvelle génération. Mais, s’est-il empressé d’ajouter, « nous n’allons les juger qu’à l’œuvre ».
« Le Barreau est le second pilier de la justice », a indiqué le Premier ministre Luc Adolphe Tiao. « Sans ses hommes en robe noir, estime t-il, le citoyen n’aura personne pour le défendre. Il a appelé à plus d’unité et de cohésion dans la famille des avocats, et a souhaité que le nouveau bâtonnier travaille à avoir un Barreau fort, uni et cohérent, au service de la justice et du justiciable.
Né le 18 mai 1959 à Bobo Dioulasso, Me Mamadou Traoré s’est inscrit au Barreau burkinabè en 1997. Militant actif, commissaire politique national chargé de la jeunesse sous la Révolution démocratique et populaire, l’homme, selon Me Pacéré, est « un acteur outillé et rigoureux avec le sens de la mesure, le sourire en toute circonstances, s’attachant toujours à voir le verre à moitié plein qu’a moitié vide. »