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John Mahama Dramani élu président du Ghana : «Drumsor» éteint «Digital» et bonifie la démocratie

Publié le lundi 9 decembre 2024  |  Aujourd`hui au Faso
Transition
© aOuaga.com par G.S
Transition : Michel Kafando investi des pleins pouvoirs
Vendredi 21 novembre 2014. Ouagadougou. Palais des sports de Ouaga 2000. Le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a transmis le pouvoir au président désigné de la transition, Michel Kafando, au cours d`une cérémonie de passation de charges. Photo : John Mahama Dramani, président du Ghana et président en exercice de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO)
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Les dépouillements des bulletins de vote ont débuté, le samedi 7 décembre 2024, dès la fermeture des bureaux de vote à 18 heures locales, et comme on s’y attendait des 12 prétendants au palais d’Osu Rock, ce sont les 2 principaux candidats qui sortent du lot.

Et en attendant la proclamation provisoire des résultats aujourd’hui 9 décembre 2024 le vainqueur par un coup KO est déjà connu.

Le champion du NDC, John Mahama Dramani tiendrait la corde. Les 19 millions d’électeurs ghanéens ont en tout cas voté dans le calme, sans incident sauf au Nord du pays où il y a eu un mort. Et ont choisi John Mahama Dramani.

Tradition donc d’être respectée au Ghana depuis 1992 année à partir de laquelle, grâce à un militaire Rawlings, la dévolution du pouvoir se fait par les urnes. C’est ainsi qu’en attendant la confirmation de l’Administration électorale, c’est le porte-étendard du NDC qui a la faveur des isoloirs. Et de 2 pour John Dramani lequel parvenu au pouvoir en 2012-2014, après le décès de John Atta Mills signe son retour après 2 présidentielles perdues.

Le champion du NDC serait élu, comme l’a concédé son principal adversaire, Mahamudu Bawumia, vice-président et candidat du pouvoir, lequel a téléphoné à Dramani pour reconnaître sa défaite. Fair play chevaleresque qui honore les hommes politiques ghanéens, et derechef la démocratie de ce pays.

C’est un retour d’un «ex» qui n’est donc pas en terrain inconnu, puisqu’il connaît déjà la fonction, et a vendu son programme que les Ghanéens ont acheté : il s’agit d’abord du «Big Push», qui est un vaste chantier pour la stimulation de la création d’emplois. John Dramani sait aussi que les fondamentaux de l’économie ne se portent pas bien, et que c’est le biberon du FMI (3 milliards de dollars) qui a sauvé le pays d’une quasi-banqueroute.

Il promet donc des réformes économiques, et surtout, il va aller à l’encontre de mesures impopulaires instaurées par le président sortant : la suppression des taxes jugées injustes. Sans oublier la problématique de l’environnement fortement dégradé par les exploitants d’or.

A 66 ans, John Mahama Dramani effectue un retour, avec la reconnaissance de son challenger, et si on devait juger ce come-Back, on dira qu’au Ghana, c’est la démocratie qui s’est encore bonifiée.

L’alternance par le suffrage universel au Ghana permet au NDC et au NPP de se succéder au pouvoir et l’ancre dans l’univers démocratique, vécue comme culturelle, mais aussi comme un mode de gouvernement accepté par les populations. Il y a 30 ans à peine, il détenait l’un des records de coups d’Etat en Afrique subsaharienne.

Une loi non écrite fait d’ailleurs que jamais ni le NPP ni le NDC n’a fait 3 mandats successifs à la présidence. Loi encore respectée ce coup-ci, puisque le Nppiste Akufo-Addo cédera sa place le 7 janvier prochain au NDCiste Jhon Mahama Dramani ! «Drumsor» surnom du vainqueur qui signifie «Eteint-allumé» éteint donc «Digital» sobriquet de Bawumia.

Les Ghanéens ont compris que la démocratie est un processus endogène intramuros, bâtie concensuellement par les populations, mais non importée. Si c’est un militaire qui a imprimé les marques de cette démocratie, les politiques et leurs compatriotes l’ont adoptée, choyée et en ont fait un instrument qui permet d’épargner le Ghana des affres des violences politiques et électorales. Méritoire dans une sous-région teintée de pouvoir kaki !

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