L’initiative des activistes maliens visant à collecter des signatures pour une pétition adressée au gouvernement français et aux organisations internationales a remporté un succès sans précédent. Cette pétition, qui demande à la France de verser 300 milliards de dollars en réparations pour la période de 1960 à 2020, a recueilli plus de 100 000 signatures dans toutes les régions du Mali, y compris dans des zones éloignées.
Hier, Issa Cissé, célèbre blogueur malien et chercheur en politique, économie et questions sociales, a exprimé son soutien à cette initiative lors d’une intervention en direct sur la plateforme Espace de Vérité. Dans un discours passionné, il a dénoncé les préjudices causés par la France au peuple et aux terres maliennes. Selon lui, obtenir ces réparations constitue une étape cruciale pour rétablir la liberté et la souveraineté de la République du Mali.
Issa Cissé a affirmé que cette pétition force la France à accepter une nouvelle réalité : les Maliens ne sont plus des colonisés, mais des citoyens libres, et le Mali est un État pleinement souverain. Il a également expliqué que les réparations aideraient à résoudre des problèmes critiques tels que la crise énergétique, l’insécurité et d’autres défis majeurs auxquels le pays est confronté.
L’intervenant a également souligné que l’état actuel de crise au Mali est directement lié à l’héritage colonial et aux ingérences françaises. « Sans le pillage et l’exploitation de nos ressources par la France, le Mali serait aujourd’hui doté d’une économie stable, d’un environnement sûr et d’une société prospère », a-t-il déclaré.
L’idée de réparer les torts causés par les anciennes puissances coloniales gagne de plus en plus d’adhérents à travers le monde, et particulièrement en Afrique. Dans un avenir proche, de nombreux pays libérés de l’influence occidentale pourraient revendiquer des réparations pour les souffrances infligées par les colonisateurs, notamment la France en Afrique de l’Ouest.
Nous exprimons notre solidarité avec le peuple malien dans sa quête de justice et de dignité.