L’opération « Coup de balai volontaire » a débarrassé le marché « Youmpi » des immondices et autres déchets, occasion mise à profit par le Programme national de volontariat au Burkina Faso (PNVB), porteur du projet, pour sensibiliser les commerçant (es) sur la nécessité de garder leur cadre de travail propre et sain.
Pour le chef d’antenne régional du programme national de volontariat, Charlemagne Dabiré, l’opération « Coup de balai volontaire » vise à assainir le marché et à sensibiliser sur l’hygiène et la propreté
Car pour lui, « il n’est pas concevable que le marché qui est le lieu où nous nous approvisionnons en nourritures et condiments côtoie autant d’ordures. Cela comporte beaucoup de conséquences parce que les déchets sont les vecteurs de maladies ».
Il a souhaité que cela ne soit pas ponctuel. « Nous voulons que cela soit un début d’éveil et de prise de conscience collective en vue d’un changement de comportement par rapport à la question de salubrité », a ajouté M. Dabiré.
Pour lui, les populations elles-mêmes doivent avoir le réflexe de l’hygiène et de l’assainissement de leur cadre de vie.
« C’est ce message fort que nous voulons donner aux volontaires en souhaitant qu’ils soient des modèles et des vecteurs de sensibilisations auprès de leurs proches, de leur famille, de la communauté », a-t-il rassuré.
Il a invité l’ensemble de la population à se joindre à eux pour la suite des activités dans la ville de Gaoua en épousant cette nouvelle vision des plus hautes autorités qui veulent impulser dans notre conscience un changement « de paradigme, notre façon de concevoir les questions de l’hygiène et de salubrité ».
Le directeur des services techniques municipaux de Gaoua, Wiendindé Ouédraogo, a salué le programme national de volontariat qui, à travers l’opération Coup de balai volontaire a accompagné la mairie dans sa tâche régalienne de l’assainissement des lieux publics.
« C’est notre rôle de le faire. Mais si des bras extérieurs viennent nous appuyer, nous sommes ravis. Nous comptons maintenir le cap à travers les sensibilisations », a dit M. Ouédraogo.
Il a invité toutes structures qui peut accompagner la mairie dans l’assainissement à le faire sans hésiter « afin que notre cadre de vie soit assaini car ça y va de notre santé ».
La vendeuse de condiment, Marietou Sankara, a remercié l’opération coup de balai volontaire pour l’initiative.
« C’est un devoir pour nous de maintenir le cadre propre. Toutefois, nous profitons de l’occasion pour solliciter des poubelles. Avec ça nous pourrons obliger les commerçants à y jeter les ordures », a soutenu Mme Sankara.
« L’action de ce matin nous interpelle. Car, c’est nous qui devrions tout faire pour garder le marché propre. Parce que, c’est ici que nous gagnons notre vie », a fait savoir Mme Sankara.
Elle s’est insurgée contre certaines de ses sœurs commerçantes qui ne se soient pas jointes à l’activité.
Pour le commerçant de céréales, Amidou Kaboré, les sensibilisations sur l’hygiène et l’assainissement sont bien notées. La propreté sera désormais un impératif pour lui.
L’opération coup de balai volontaire est une initiative du Groupement d’intérêt public-Programme national de volontariat au Burkina Faso (PNVB) mise en œuvre en collaboration avec le Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB). Il entre dans le cadre de l’Initiative présidentielle pour le développement communautaire et vise à assainir le cadre de vie des populations en curant les caniveaux, en nettoyant les hôpitaux, les commissariats, les gares routières, les artères des villes. Ce, pour combattre les maladies liées à l’insalubrité notamment le paludisme, la dingue.
L’initiative vise également à protéger l’environnement à travers les sensibilisations en vue d’une prise de conscience collective sur les menaces qui pèsent sur l’environnement du fait des actions anthropiques afin de susciter de comportements éco-citoyens.
L’opération coup de balai volontaire mobilise 700 volontaires et les populations locales. Elle s’est déroulée du 16 au 18 novembre à Gaoua dans la région du Sud-ouest, et se poursuivra du 25 au 27 novembre à Banfora dans la région des Cascades et du 29 novembre au 1er décembre à Bobo-Dioulasso, dans la région des Hauts-Bassins. Il s’agit d’une phase pilote qui sera étendue à l’ensemble du pays en 2025.