L’Association monde rural (AMR-Burkina) a organisé du 11 au 17 novembre à Ouahigouya une session de formation au profit des hommes, des femmes, des jeunes déplacés et les populations hôtes sur la fabrication et l’utilisation des bio pesticides a constaté l’AIB.
Cette activité rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la première composante du Projet communautaire de relèvement et de stabilité pour le Sahel (PCRSS) à savoir le relèvement résilient et inclusif des communautés touchées par les conflits. L’AMR, partenaire facilitateur en organisant cette formation voudrait apporter une réponse à la crise sécuritaire et dans le but de permettre aux Personnes déplacées internes (PDI) et aux Personnes hôtes, de produire des aliments de bonne qualité hygiénique afin d’être en sécurité alimentaire.
La formation qui s’est déroulée sur trois sites de production à Ouahigouya a permis au total à 99 personnes déplacées internes et des population hôtes de se familiariser à la fabrication et à l’utilisation des bio-pesticides pour une agriculture durable et écologique. Pendant une semaine, l’équipe opérationnelle terrain de l’AMR a outillé les apprenants avec 11 modules.
Théoriquement les participants ont eu la définition, les avantages, les bienfaits et les impacts sur l’environnement des bio-pesticides, les dangers des pesticides chimiques etc. Les bénéficiaires ont de manière pratique, identifié des plantes locales et autres matériaux utilisables pour la fabrication, la préparation et les techniques d’utilisation, les précautions à prendre avec les bio-pesticides.
Pour Bassia Ozonan, expert agriculture à l’AMR et formateur, l’objectif est de promouvoir les pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement et améliorer la sécurité alimentaire et l’autonomie des déplacés et leurs hôtes. « Les bénéficiaires ont au cours de la formation compris que les bio pesticides sont des substances protectrices obtenues à partir des matières biologiques locales » a soutenu le formateur.
Les portes paroles des bénéficiaires par la voix de Safiétou Rouamba (hôte) et Djénéba Ouédraogo (déplacée) de la commune de Barga ont exprimé leur entière satisfaction par rapport à la session de renforcement de capacité.
« Nous avons eu des connaissances pour mieux protéger nos sols des insectes et chenilles de nos champs agricoles et périmètres maraîchers et aussi dans l’agriculture hors sol. Nous allons désormais avoir des productions saines pour les populations. Nous pourrons produire les bio-pesticides et les revendre ce qui nous permettra d’avoir des revenus. Nous remercions par cette occasion les agents de l’RMR pour nous avoir aussi sensibilisé sur les violences basées sur le genre, les exploitations et abus sexuels et le harcèlement sexuel qui sont des réalités dans nos milieux de vie » ont indiqués les portes paroles des bénéficiaires.