Le Laboratoire de recherche médias et communications organisationnelles (LAMCO) a réunis chercheurs et professionnels de l’information et de la communication sous le thème : « Les pratiques de l’information et de la communication dans une société en mutations». L’ouverture des jours travaux a eu lieu ce 14 novembre.
Selon le Président du comité d’organisation (PCO), Dr Firmin Gouba, le premier axe intitulé nouvelles formes de productivité, de circulaire et de consommation de l’information interroge les transformations liées à l’explosion des moyens de communication numérique avec la numérisation. « Nous sommes confrontés à des flux massifs d’information ce qui pose des défis pour la productivité, mais aussi pour la crédibilité et la validité des contenus. La manière dont les citoyens, les entreprises et institution traitent, consomment et interprètent cette information mérite une attention particulière, car elle façonne notre compréhension du monde et influence nos décisions », a-t-il soutenu.
Le deuxième axe qui porte sur les nouveaux modes d’expression citoyens : facteurs de promotion de la désinformation ou de la parole publique, explore l’impact des technologies, l’expression citoyenne et la circulation de l’information. En effet, a expliqué le Dr Gouba, les réseaux sociaux en facilitant l’accès à l’espace public permettent des prises de parole, mais peuvent également devenir des vecteurs de désinformation. Cet axe examine comment la communication citoyenne peut être à la fois un outil d’engagement démocratique et un risque notamment lorsque la vérité se dilue dans des flots de fausses nouvelles.
Le troisième axe est consacré aux défis de la gouvernance des entreprises et des organisations face aux réseaux sociaux numériques. Aujourd’hui, a fait remarquer le PCO, aucune organisation ne peut se soustraire à l’impact des réseaux sociaux. Ceux-ci transforment les rapports entre les entreprises, leurs publics et leurs employés et posent de nouvelles exigences en matière de transparence, de créativité et de responsabilité. « Cet axe nous invite à réfléchir sur les stratégies et les pratiques de gestion communicationnelle adaptées à ces communications », a-t-il précisé.
Contexte de crise et appel à une réinvention des métiers de l’information et de la communication : une imposture ? S’interroge sur l’évolution nécessaire des professions de l’information et de la communication dans des situations de crise. Pandémie, crise sécuritaire, instabilité politique etc., ces évènements modifient radicalement la manière dont les professionnels de l’information et de la communication exercent leur métier. « Cet axe questionne non seulement les compétences requises, mais également la légitimité et l’éthique des pratiques professionnelles dans ce monde en crise », a souligné le PCO.
Pour le conférencier principal, Pr Serge Théophile Balima, les nouvelles technologies de l’information et de la communication impactent la gouvernance qui voit sa démocratie changé de nature parce qu’aujourd’hui les pôles d’expression sont pluriels au point que la vérité est de plus en plus difficile à cerner. « Chaque émetteur de message détient sa parcelle de vérité si bien que quand on regarde le système global de la communication, on a l’impression qu’il y a un brouillage des messages », a argumenté le Pr Balima.
Au cours des trois jours de travaux, 50 communications portées par 75 intervenants seront livrées dans le but d’étayer les participants sur les différentes sous-thématiques.