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Production de champignons comestibles: 110 Burkinabè à l’école chinoise

Publié le lundi 11 novembre 2024  |  Libre Info
Cérémonie
© Autre presse par DR
Cérémonie de clôture du séminaire de formation certifiante sur la production de fourrage et de champignons comestibles
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L’Université d’agriculture et de sylviculture du Fujian de la République populaire de Chine, en collaboration avec l’Ecole nationale d’élevage et de santé animale (ENESA), a initié, pendant 21 jours, un séminaire de formation certifiante sur la production de fourrage et de champignons comestibles selon la technologie Juncao. La cérémonie de clôture a eu lieu ce 11 novembre 2024 à Ouagadougou en présence de l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina, Lu Shan.

Ce sont 110 agents et cadres des ministères chargés de l’agriculture, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui ont bénéficié de la formation sur la production de fourrage et de champignons comestibles selon la technologie Juncao.

Et ce, de la part de professeurs de l’Université de l’agriculture et de la sylviculture de Fujian en Chine qui ont fait le déplacement à Ouagadougou pour administrer la formation. Une première selon la partie chinoise.

Pendant 21 jours, ils ont appris à produire cet aliment grâce à des exercices théoriques et pratiques. «Nous nous sommes appropriés les techniques de production et de valorisation du Juncao (l’herbe gigantesque) et du Pleurotus ostreatus qui est une espèce de champignon comestible», indique Noël Nabi, le représentant des bénéficiaires.

Il assure qu’ils sont capables désormais de mettre en place, entretenir et valoriser des champs et prairies fourragers à base du fourrage Juncao pour l’alimentation du bétail au Burkina et de « développer des unités de production de champignons (Pleurotus ostreatus) à partir de l’étape d’obtention du mycélium maternel (semence primaire de champignon) passant par le mycélium secondaire pour aboutir le mycélium tertiaire ou mycélium de production».

M. Nabi a surtout formulé le vœu de voir d’autres agents bénéficier de cette formation que ce soit en Outre-mer ou en terre chinoise.

Intensifier la production fourragère
Dans son discours, le directeur de cabinet du ministre de l’agriculture, Alassane Guiré s’est adressé aux bénéficiaires en ces termes : « Vous êtes aujourd’hui les premiers ambassadeurs de la technologie Juncao au Burkina Faso».

« En acquérant les compétences offertes par cette formation, vous devenez les porteurs de solutions concrètes pour le sous-secteur de l’élevage», fait-il comprendre, ajoutant qu’il leur appartient désormais de se tenir prêt et disponible pour la mise en œuvre prochaine de cette technologie dans au Burkina.


« Grâce à votre engagement et les connaissances acquises sur le Juncao vous contribuerez sans nul doute à l’intensification de production fourragère et la production de champignons comestibles dans notre pays, ce qui contribuera à l’atteindre des objectifs de l’offensive agropastoral et halieutique 2023-2025 de notre département», s’est-il convaincu.

Burkina et sécurité alimentaire
L’ambassadeur de la République populaire de Chine, Lu Shan, a fait remarquer que le climat du Burkina se caractérise par une alternance entre une saison sèche longue et une saison des pluies relativement courte, et son agriculture est soumise à une pression sur les ressources en eau, en particulier pendant la saison sèche.

C’est pourquoi, poursuit-il, en tant que « plante résistante à la sécheresse, le Juncao est capable de s’adapter à des conditions climatiques difficiles et fait ainsi preuve d’une capacité d’adaptation dans les zones où les ressources en eau sont rares». Ce qui correspond, d’après lui, aux besoins du développement de l’agriculture et de l’élevage au Burkina.


Le diplomate chinois soutient qu’en promouvant la culture de Juncao, le Burkina peut, selon ses dires, assurer la sécurité alimentaire tout en favorisant la restauration et la protection de l’environnement écologique, la création d’emplois et le développement agricole durable.

« Au cours de cette formation de trois semaines, les participants ont eu l’occasion d’échanger avec nos experts sur divers sujets, tels que la plantation, la transformation, la gestion écologique, la culture de champignons comestibles et l’élevage avec le Juncao», a fait savoir l’ambassadeur Lu Shan qui espère que les participants mettront à profit les connaissances acquises pour promouvoir cette technologie au Burkina.


« Je suis convaincu que la technologie de la plante chinoise profitera à la population du Burkina Faso », conclut-il.

Le Juncao est riche en nutriments et peut être utilisé comme fourrage de qualité pour le bétail, permettant ainsi de résoudre le problème du manque de fourrage qui constitue parfois une préoccupation majeure pour les éleveurs en saison sèche.
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