Le ministre d’Etat, le ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié, en compagnie du ministre de la Santé, Robert Kargougou, a animé ce 29 octobre 2024 à Ouagadougou, une conférence de presse sur le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) au Burkina.
Le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) au Burkina a été adoptée par la loi n°060-2015/CNT du 5 septembre 2015. Il vise à assurer une couverture santé pour l’ensemble de la population.
Le RAMU, de nature obligatoire, s’adresse à toutes les populations sans distinction de race, de nationalité, de sexe ou d’origine. « Il couvre le risque maladie sur la base d’un panier de soins défini par le gouvernement », a précisé le ministre Bassolma Bazié.
Les prestations éligibles au RAMU sont «les actes de médecine générale et de spécialités médicales et chirurgicales ; les actes infirmiers ; les actes et les soins liés à l’hospitalisation et aux interventions chirurgicales ; les examens de biologie médicale ; les actes de radiologie et d’imagerie médicale ; les produits de santé en ambulatoire et en hospitalisation, les actes de consultation de médecine traditionnelle agréés».
Le régime repose sur les principes de «solidarité nationale, d’équité, de non-discrimination, de mutualisation des risques, d’efficience et de responsabilité générale de l’État ». Le ministre Bazié a également rappelé que la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU), créée en 2018, est chargée de la gestion du RAMU.
Les assurés doivent payer un ticket modérateur de 30% afin de bénéficier des prestations de l’assurance. Le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) prévoit des cotisations en fonction de la catégorie d’assujettis. Les agents publics et salariés doivent cotiser 5% des salaires bruts, répartis à parts égales (2,5% chacun) entre employeur et employé.
Les travailleurs indépendants du secteur formel doivent verser la somme de 15 000 FCFA par mois. Quant aux travailleurs indépendants de l’économie informelle, ils doivent s’acquitter de 4 000 FCFA par mois.
La cotisation des personnes indigentes est assurée par l’État et est fixée à 4 000 FCFA par mois. Les pensionnés et bénéficiaires de rentes doivent verser 2% du montant de leur pension ou rente. Ces cotisations assurent une couverture sanitaire pour l’assuré et ses ayants droit.
Cependant, le ministre d’Etat, ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, a également reconnu des défis persistants qui mettent à mal l’operationnalisation du RAMU. Il s’agit, entre autres, «de la mobilisation sociale ; de la mobilisation des ressources financières qui seront nécessaires à l’acquisition de la logistique et des modules informatiques ; du renforcement du plateau technique pour plus de qualité des prestations de soins de santé». Il a rassuré que le gouvernement y travaille.
Le délai de stage pour bénéficier des services du RAMU est de 3 mois. En termes simples, l’assujetti doit cotiser pendant trois mois avant de bénéficier des services de l’assurance, contrairement à plusieurs autres pays où le délai est de 6 mois.
«Ça montre l’engagement du gouvernement de faire en sorte que les populations puissent avoir un accès rapide des soins de santé», a indiqué le ministre de la Santé, Robert Kargougou.
Conférence de presse sur le régime de l`assurance maladie universelle (RAMU) Publié le: 29/10/2024 |
RTB