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SIAO 2024 : Des acteurs de la gastronomie appellent à un allègement des conditions d’accès au site pour leurs clients

Publié le mardi 29 octobre 2024  |  Minute
SIAO
© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
SIAO 2024 : Des acteurs de la gastronomie appellent à un allègement des conditions d’accès au site pour leurs clients
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La capitale burkinabè est en effervescence pour la 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Au troisième jour de l’événement, les services gastronomiques tirent leur épingle du jeu, mais la situation demeure contrastée. Si certains se réjouissent de faire de bonnes affaires, d’autres crient à la morosité du marché et pointent du doigt le « difficile accès du site par le grand public ». Constat !

À l’extérieur du site, c’est le grand profit pour les gérants de parkings. Leus affaires marchent et les espaces aménagés pour la garde des engins des visiteurs sont pleins à craquer. Mais ce n’est pas le cas pour ceux qui assurent la gastronomie à l’intérieur. Vendeuses et vendeurs de poulets, de poissons, de brochettes, de saucisses et d’allocos ne sont pas satisfaits de leurs recettes en ces premiers jours de cette 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Le marché n’est pas reluisant, disent-ils.

C’est du moins le constat que nous dresse Rachelle Traoré, venue de la Côte d’Ivoire pour faire des affaires à cette grande fête de l’artisanat africain. Ce sont des poissons et poulets sautés à l’ail qu’elle propose à cette foire. De ses explications, pour ces premiers jours du SIAO, le marché n’est pas au beau fixe. « Il faut dire qu’à notre niveau ça ne va pas. Il n’y a pas d’engouement. Même le marché, les recettes ne rentrent pas. C’est aussi difficile de rentrer pour vendre sa nourriture. Les gens veulent rentrer pour s’amuser, mais pour avoir accès au site c’est tout un problème », a-t-elle décrit.

Et de suggérer un allègement des conditions d’accès au site : « si vraiment l’organisation pouvait revoir à ce niveau pour que nous autres qui avons payé les stands puissions rendre la fête belle, cela allait nous aider ». De son avis, les mesures sécuritaires drastiques d’accès à l’espace découragent le grand public dès la porte d’entrée.

À un jet de pierre de Rachelle Traoré est postée Adjaratou Ouédraogo, une autre commerçante. Elle fait dans la grillade de poulets, poissons, saucisses et frites. Pour elle, au-delà du difficile accès au site, il faut revoir les horaires de fermeture. Elle trouve la fermeture du site à 23h prématurée pour un événement de l’envergure du SIAO.

« On peut dire que dans l’ensemble ça va. Mais ce qui nous fatigue ici, ce sont les heures de fermeture. On peut dire que c’est un peu tôt. Hier samedi, on pensait qu’on allait atteindre 00h ; à 22h30, ils ont commencé à siffler pour dire que c’est à 23h00 qu’on allait arrêter », a-t-elle déploré.

Si Adjaratou Ouédraogo et Rachelle Traoré décrient les conditions d’accès au site, Rachid Kéré, cependant, rend grâce à la providence. Pour lui, la 17e édition du SIAO s’annonce un véritable succès à tout point de vue. « Chez nous, Al Hamdoulillah, on dit Dieu merci. En tout cas, il y a le marché. Les gens aiment consommer du poulet flambé avec des brochettes. Le prix des poulets et des pintades varie entre 4 500 et 6 000 F CFA, et par jour je peux vendre 40 poulets », a-t-il affiché, espérant que les choses aillent aussi bien tout le long des journées à venir.

En rappel, cette édition du SIAO, la 17e du genre, se déroule du 25 octobre au 3 novembre 2024 sous le thème : « Artisan africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation ». Elle réunit plus de 4 000 exposants venus de 30 pays d’Afrique et du monde.

Jean-François SOME
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