Le Burkina Faso, comme la majorité des pays d’Afrique subsaharienne, est un importateur net de blé. Le pays qui a entrepris la relance de sa production locale de la céréale en 2023, poursuit sur sa lancée.
Le Burkina Faso veut consacrer 5 000 hectares à la production de semences de blé durant la campagne agricole sèche de 2024/2025. L’information a été donnée le mercredi 23 octobre en Conseil des ministres.
Cette initiative devrait contribuer à améliorer l’approvisionnement local en semences pour soutenir la production locale de blé. Dans le pays, c’est l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) qui est en charge de la fourniture de semences améliorées pour les agriculteurs.
En 2023/2024, l’appareil productif n’avait alloué que 125 hectares à la culture du blé, les agriculteurs bénéficiant d’un approvisionnement de 20 tonnes de semences. Communiquant sur le sujet en avril dernier, le ministère de l’Agriculture avait d’ailleurs révélé qu’il s’attendait à une récolte de 250 tonnes de la céréale.
Rappelons que dans le cadre de son programme de relance de la production locale de blé, le gouvernement ambitionne de porter la récolte de la céréale à 6 500 tonnes d’ici à 2025. Pour l’heure, le Burkina Faso importe encore la quasi-totalité de ses besoins en blé.
Les données compilées par l’Institut national de la statistique et de la démographie (Insd) indiquent que le pays des hommes intègres s’est procuré 270 000 tonnes de blé et 16 360 tonnes de farine de blé sur le marché international en 2023. La facture associée à ses achats s’est élevée à près de 67 milliards Fcfa (110,3 millions $) cette même année.