Durant une semaine des médecins légistes du Burkina Faso ont marqué une parenthèse dans leurs activités quotidiennes pour se mettre à niveau dans un pan non négligeable de leur activité. Il s’agit de l’anthropologie médico-légale. Pour ceux qui ne savent pas, cette étude est la somme des restes humains dans le but d’identifier et de décrire les légions potentielles gravées sur ces restes osseux.
Cette formation dont a bénéficié une dizaine de médecin légiste a été rendu possible grâce à l’Union européenne et l’Agence belge de développement (ENABEL), des partenaires traditionnels.
Preuve que cette formation a été riche en apprentissage, il a été abordé : l’exhumation médico-légale, le plan de rédaction du rapport d’expertise d’anthropologie médico-légale, les repères de mensuration du crâne, la latérisation des ossements, la détermination de l’origine humaine ou animale, la détermination du nombre minimum d’individu, la détermination de l’ancienneté des ossements, la détermination du sexe, de l’âge et de l’origine géographique, l’étude de la méthode de Gilles et Elliot, la détermination de la stature des personnes, l’utilisation des caractères discrets pour identifier les personnes, les raisonnement en anthropologique lésionnelle avec la détermination de la nature, le mécanisme de production, l’étiologie des lésions.
Et ce n’est pas tout. Une étude de cas particuliers : armes à feu, lésions tranchantes, lésions contondantes, la carbonisation. Après chaque module des cas pratiques ont été soumis aux apprenants. Pour finir un film sur la balistique lésionnelle projeté. Cette projection était suivie de discussion.
La clôture de cette semaine d’apprentissage s’est déroulée en présence de Lafama Prosper Thiombiano, procureur du Faso près le tribunal de grande instance Ouaga II. Selon lui, les médecins légistes sont des acteurs privilégiés de la chaine pénale, ils sont, à son avis, des auxiliaires de justice parce que leur contribution est capitale. « En matière de décès et de découverte de cadavre, le code de procédure pénal institue la possibilité pour le procureur du Faso en vue de rapporter la preuve dans la procédure de requérir toute expertise technique ou scientifique. En la matière, la médecine légale est en mesure de nous offrir des preuves scientifiques », a-t-il soutenu.
Quant aux médecins légistes bénéficiaires de cette formation, ils se sont engagés à toujours offrir des services de qualité à la justice et aux Burkinabè sur toute l’étendue du territoire national.