40 ans après la révolution d’août 1983, le Burkina Faso peine à retrouver sa voie. Alors que le pays fait face à de multiples défis, notamment sécuritaires et humanitaires, la figure de Thomas Sankara continue d’inspirer de nombreuses personnes. L’actuel gouvernement de transition, dirigé par le Capitaine Ibrahim Traoré, a même fait de lui une partie de sa boussole. Dans un entretien accordé à Minute.bf, Germaine Pitroipa, l’une des pionnières de cette révolution, revient sur cet épisode marquant de l’histoire du Burkina Faso. Elle nous parle de sa contribution à la Révolution, nous livre son analyse de la situation actuelle du pays et aborde, entre autres, la question de la suspension des partis politiques et les actions des soutiens de la Transition, communément appelés « Wayiyans ». Mme Pitroipa appelle également à l’union et à la solidarité pour faire face aux défis actuels. Entretien !
Minute.bf : Bonjour Mme Germaine Pitroipa. Merci de nous accorder cet entretien. On ne vous entend pas ces derniers temps, quel est votre quotidien ?
Germaine Pitroipa (GP) : Le quotidien d’une Burkinabè à la retraite, c’est la famille, que ce soit la grande famille ou la petite famille. C’est éventuellement, de temps en temps, lire des journaux pour m’informer par rapport à ce qui se passe, écouter la radio et aussi suivre les informations à la télévision. Sinon, comme disent certains de mes petits-enfants, mamie se la coule douce. [Rires]. Je ne vais pas m’excuser d’être à la retraite. Je pense que j’ai assez donné.... suite de l'article sur Autre presse