Comme chaque année, la mémoire de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons d’infortune a été respectée ce 15 octobre 2024 au mémorial qui porte le nom du père de la révolution burkinabè. Le patron de la cérémonie, le capitaine Ibrahim Traoré, a été représenté par le président de l’Assemblée législative de Transition (ALT), Ousmane Bougouma. A cette cérémonie qui a réuni des membres du gouvernement, parents et amis des victimes de l’assassinat du 15 octobre 1987, le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, a souligné que cet hommage ne doit pas se limiter à une simple commémoration. Selon lui, rendre hommage à Sankara est non seulement un devoir de mémoire, mais aussi une nécessité pour rappeler ses idéaux et continuer sa lutte qui est la leur aujourd’hui. De l’avis du ministre d’Etat, cette célébration doit être un moment d’interrogations sur comment continuer à porter le flambeau de la lutte des disparus et comment intégrer leurs idéaux dans la vie quotidienne. «Chacun d’entre nous à un rôle à jouer dans la transmission de l’héritage de Thomas Sankara. Nos efforts et notre enthousiasme sont essentiels », a-t-il soutenu.
Le ministre a rappelé que de nombreuses actions ont été déjà mises en œuvre conformément au statut portant héros de la Nation. Il s’agit, entre autres, de l’institution d’une journée d’hommage à Thomas Sankara, la construction d’un mausolée, le baptême du boulevard Thomas Sankara, la construction d’un mémorial sur le site abritant la cérémonie. Ce fut l’opportunité pour le président du Comité international mémorial Thomas Sankara, le colonel-major à la retraite, Daouda Traoré, de témoigner sa reconnaissance et celle de ses camarades au capitaine Ibrahim Traoré. «Nous lui témoignons notre confiance. Nous l’invitions à s’armer de la vision et des valeurs de Thomas Sankara et l’assurions de notre soutien. Déjà les fruits ont dépassé la promesse des fleurs, car la suite révéla que le capitaine Ibrahim Traoré est un patriote, un digne héritier de Sankara, un combattant intrépide, un révolutionnaire », a-t-il déclaré. Avant d’informer l’assistance que les travaux du mausolée évoluent bien.
Faut-il le mentionner, l’infrastructure en chantier est de l’architecte Francis Kéré.