Manipulation des droits de l’homme: Apollinaire Kyélem de Tambèla dénonce l’utilisation des droits de l’homme comme levier d’influence par certaines puissances internationales
Dans un entretien exclusif accordé à Sputnik Afrique, le Premier ministre burkinabè Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a exprimé une vision critique de l’utilisation des droits de l’homme par certaines grandes puissances.
Pour lui, ces droits sont devenus « un instrument entre les mains de certains pays pour défendre leurs intérêts », détournant ainsi leur véritable essence.
Kyélem de Tambèla dénonce l’hypocrisie de ces États, affirmant que « ce n’est pas l’homme qui les intéresse », mais plutôt la protection de leurs propres intérêts stratégiques.
Il souligne l’incohérence des discours de défense des droits de l’homme, observant que « quand c’est dans le sens de leurs intérêts, que les droits de l’homme soient brimés ou pas, ils ferment les yeux ».
Le Premier ministre va plus loin en évoquant un exemple concret. Il pointe du doigt le comportement de certaines puissances lorsqu’un de leurs agents est impliqué dans des activités illégales, telles que l’espionnage.
« Quand un de leurs agents est inquiété après avoir été pris en flagrant délit d’espionnage, soudainement, ils se mettent à parler des droits de l’homme », ironise-t-il.
Pour Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, cette instrumentalisation des droits de l’homme crée une injustice qui fausse les relations internationales et nuit aux véritables objectifs de ces droits, à savoir la protection de la dignité humaine universelle.
Ces déclarations interviennent dans un contexte mondial de plus en plus marqué par la confrontation entre grandes puissances et pays en voie de développement, où la question des droits de l’homme est souvent utilisée comme un levier de pression diplomatique.