Des participants à la première université d’été de la jeunesse de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) tenue du 25 au 27 septembre 2024 à Ziniaré, ont apprécié cette initiative, tout en réitérant leur soutien aux chefs d’Etats de l’alliance.
Durant 72 heures, 251 jeunes venus du Burkina Faso, du Mali et du Niger, formant l’Alliance des Etats du Sahel (AES) pour participer à la première université d’été de ladite alliance ont montré leur satisfaction par rapport à cet évènement.
« J’ai trouvé cette activité vraiment très intéressante. Cela nous a permis de nous frotter entre jeunes et de créer ainsi la cohésion. Cela nous a également permis de découvrir les valeurs culturelles du Burkina, du Mali et du Niger », a apprécié l’étudiants, Mohamed Lawali, chargé de la délégation nigérienne durant l’activité.
Pour M. Lawali, cette initiative permet de briser les barrières frontalières fictives dans lesquelles le colon avait « barricadé nos frères » et de retrouver « l’histoire commune » que l’AES partageait avant la colonisation.
Aussi, il a invité les organisateurs à multiplier ces genres d’initiatives qui permettront d’aller « au-delà de ces frontières pour être vraiment des frères et sœurs afin de concevoir quelque chose de très grand dans l’avenir ».
« C’est une initiative salutaire parce que c’est une dynamique qui va aider et galvaniser la jeunesse de sorte à ce qu’elle soit vraiment mobilisée dans le cadre de l’AES », s’est réjoui Seydou Diarra, le secrétaire à l’organisation de l’Association des étudiants, élèves et stagiaires maliens de Ouagadougou (ASMO).
Pour M. Diarra l’université d’été lui a permis de comprendre les fondements du volontariat et « ça motive également les participants à se départir des mauvaises choses et d’aller dans le sens vraiment des volontaires ». Il a souhaité du courage aux chefs d’Etats de l’AES avant de leur assurer le soutien de la population notamment la frange jeune.
La volontaire, Aminata Rosalie Sabba, s’est faite des contacts au cours de ces 72 heures, avec lesquels elle compte continuer à approfondir les réflexions autour des questions communes.
« L’initiative est louable en ce sens que ça crée une vraie intégration de la jeunesse de l’AES pour surmonter les défis auxquels nous traversons. Donc, cette initiative des responsables de la structure est la bienvenue pour améliorer la fraternité entre la jeunesse de l’AES », a indiqué l’agent à la direction provinciale de l’action humanitaire à Ziniaré, Issa Ouédraogo.
« Je demande à nos trois leaders de toujours travailler pour le bien-être des populations de l’AES », a-t-il appelé.
Force à l’AES
L’initiative de la création de l’AES, « c’est le feu qui va embraser toute l’Afrique et qui va forcément prendre de l’ampleur au-delà du continent », pense le Volontaire au Programme national de volontariat du Burkina (PNVB), Thierry Arsène Noël Guigma.
Pour lui, l’Occident n’a jamais pensé au fait que l’Africain pouvait devenir un être conscient, un être capable de prendre ses responsabilités, un être vraiment indépendant.
« Et aujourd’hui, ils se rendent compte que ceux qu’ils avaient considéré comme étant des êtres inférieurs, prouvent qu’ils ont du cran et qu’ils sont appelés à dominer le monde demain », a ajouté M. Guigma, soulignant que l’AES sera l’une des initiatives les plus importantes de ces dernières années.
De son avis, les panels animés par les différentes personnalités lui ont permis de comprendre beaucoup de chose.
Guigma a souhaité que l’initiative se poursuive l’année prochaine dans un autre pays de l’AES et que d’autres « nations se joignent à nous ».
« Je dirai à nos trois leaders que la jeunesse n’est pas seulement motivée, elle est surmotivée. Ce qu’on attend d’eux actuellement, qu’ils accélèrent le processus de l’AES. Parce que la jeunesse, elle, est prête. Nous, on vous fait confiance, on vous suit, on attend juste que vous preniez des initiatives, peu importe les conséquences, nous allons les endurer », a-t-il dit.
La première université d’été des leaders de la jeunesse de l’Alliance des Etats du Sahel s’est achevée vendredi à Ziniaré dans la région du plateau central par une plantation d’arbre pour matérialiser le premier bosquet de l’AES.