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Sommet de l’Avenir : les 6 propositions de Jean-Marie Traoré à la tribune de l’ONU pour un multilatéralisme bénéfique à tous

Publié le mercredi 25 septembre 2024  |  aOuaga.com
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© Autre presse par DR
Le ministre des Affaires étrangères du Burkina, Jean-Marie Traoré
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Ci-dessous la déclaration solennelle du ministre des Affaires étrangères du Burkina devant le Conseil de sécurité au sommet de l’Avenir. Karamako Jean Marie Traoré a fait des propositions pour un multilatéralisme bénéfique à tous.

Madame la Présidente,

Le Burkina Faso salue les efforts considérables déployés par les co-facilitateurs dans la formulation du Pacte d’avenir que nous avons adopté de façon unanime. Œuvrons donc à sa mise en œuvre effective, car il ouvre une nouvelle ère d’espoir. La résurgence de la crise du multilatéralisme, induite par la défaillance du système international à relever les innombrables défis de l’heure, appelle à l’action et légitime notre sommet.

Il est amer de constater que l’Organisation des Nations Unies, qui est au cœur de ce multilatéralisme, subit elle-même des dissensions permanentes entre ses membres et les divergences profondes au sein du Conseil de sécurité. Le futur prometteur et radieux que nous souhaitons exige de nous une action internationale vigoureuse, cohérente avec nos engagements et responsabilités communes, mais différenciée vis-à-vis des générations futures. A cet égard, les propositions suivantes sont des contributions que ma délégation souhaite inverser aux travaux du présent sommet.

Primo, il semble primordial de veiller au respect strict des principes de la Charte des Nations Unies, afin que cesse pour toujours le recours à la menace ou à l’emploi de la force, à l’agression, aux pressions politique et économique, à l’ingérence dans les affaires intérieures des autres États. Il importe également de promouvoir la transparence, la justice et l’équité en parachevant la réforme du Conseil de sécurité pour renforcer la confiance entre les États membres.

Deuxièmement, dans le domaine de la sécurité, il est crucial de renforcer l’efficacité et l’efficience des opérations de maintien de la paix, ainsi que la crédibilité de l’Organisation des Nations Unies dans la gestion des crises et des conflits.

Troisièmement, il est essentiel que les questions de développement et de la santé demeurent au centre de nos préoccupations, notamment en ce qui concerne les moyens de mise en œuvre, y compris le renforcement des capacités, le transfert de technologie et des ressources financières adéquates, suffisantes prévisibles et additionnelles.

À cet égard, nous devons renforcer la réponse multilatérale pour soutenir les pays confrontés à un endettement élevé et insoutenable en veillant à une approche plus efficace, coordonnée, prévisible, coordonnée, transparente et opportune. Le même intérêt devait être accordé à la réforme de l’architecture financière internationale.

Quatrièmement, nous devons continuer à promouvoir notre engagement en faveur de l’autonomisation de toutes les femmes et filles dans tous les domaines, en éliminant tous les obstacles à leur accès et à leur participation pleins, égaux et significatifs dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation.

N’oublions pas les populations victimes de guerre, notamment les populations déplacées internes et les réfugiés. De même, la jeunesse de la planète mériterait d’être associée au processus de prise de décision dans les affaires du monde. L’institution d’une assemblée permanente et d’un programme intégré au sein du système des Nations Unies dédiée à celle-ci paraissent opportune à cet égard.

Cinquièmement, face aux progrès dans le domaine du numérique, il urge d’œuvrer à l’avènement d’une coopération numérique qui définirait les principes, les objectifs et les actions respectueux des droits humains. Il faut saluer, à cet effet, l’initiative d’un dialogue mondial annuel sur la gouvernance de l’intelligence artificielle sous l’égide de l’ONU et d’un processus inclusif vers des arrangements internationaux pour la gouvernance des données.

Enfin, notre conscience collective est prise dans la question particulière et très préoccupante du terrorisme qui menace les fondements de nos sociétés. Nous devons lutter solidairement contre ce fléau, étendre les dispositions contre certains États qui soutiennent et financent le terrorisme, comme c’est le cas dans le Sahel. Il nous appartient maintenant de traduire en actes concrets le Pacte pour l’avenir, afin de renforcer le multilatéralisme et permettre de combler les attentes de nos populations et de ressusciter enfin l’espoir que celles-ci ont placé en notre organisation commune.

Retranscrit par A.O
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