L’Ecole nationale des douanes de Ouagadougou abrite, du 2 au 6 septembre 2024, un atelier international de formation consacré à la poursuite des infractions douanières devant les tribunaux.
Par Prisca Konkobo
Organisé en collaboration avec le Centre régional de formation (CRF) de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) pour la Région Afrique occidentale et centrale, cet atelier se déroule jusqu’au 6 septembre 2024.
Il est conçu dans le but d’offrir aux participants l’occasion de «renforcer leurs capacités sur les cadres juridiques en vigueur », selon le Service de communication des douanes.
Au cours de l’atelier, les participants auront l’occasion de se familiariser, entres autres, aux mécanismes d’identification de fraudes douanières, à la responsabilité pénale du contrevenant et à la préservation des intérêts de l’État dans la répression.
Le Directeur général de l’École Nationale des Douanes, l’inspecteur divisionnaire des douanes Casimir Sawadogo, a souligné, dans son discours à la cérémonie d’ouverture, l’importance de cet atelier pour la lutte contre la fraude douanière.
Il a également mis en avant l’importance du partage d’expériences entre les différentes délégations présentes. En effet, l’atelier réunit des experts et des participants de plusieurs pays africains dont le Cameroun, le Gabon, le Niger, la République démocratique du Congo, le Mali.
Le directeur général (DG) des douanes du Burkina, l’inspecteur divisionnaire des douanes Adama Ilboudo, a, quant à lui, rappelé les défis croissants auxquels sont confrontées les administrations douanières dans un contexte de mondialisation et d’évolution technologique rapide. « La mondialisation du commerce, l’augmentation de la fraude douanière et les évolutions technologiques ont redéfini le paysage dans lequel nous opérons », a-t-il indiqué.
Le DG Ilboudo a reconnu que les douanes ne sont pas très à l’aise en ce qui concerne les procédures judiciaires. «De plus en plus, les contribuables connaissent leurs droits et ils n’hésitent pas à porter les affaires devant les juridictions. Et quand nous arrivons devant les juridictions sans être préparés, il est évident que nous perdons des procès. Quand nous perdons des procès, sur le plan financier, ce sont des ressources que nous perdons également» .
Il a insisté sur la nécessité d’élaborer des stratégies novatrices et de renforcer les partenariats entre les différents acteurs pour répondre à ces défis.