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ONU : « L’AES doit demander immédiatement et officiellement un droit de véto » (Da Sié de Bindouté)

Publié le lundi 16 septembre 2024  |  Minute
Communiqué
© Présidence par DR
Communiqué final du premier Sommet des chefs d’Etats de l’Alliance des États du Sahel
Le premier sommet des Chefs d`Etat de l`Alliance des Etats du Sahel (AES) s`est tenu le 06 juillet 2024 à Niamey, sous la présidence de S.E. le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie
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Da Sié de Bindouté, sociologue et analyste politique, dans une interview téléphonique accordée à Minute.bf, depuis les Etats-Unis, sur les défis majeurs de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), a invité les chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), à travailler ensemble sur les questions de communication, de lutte contre le terrorisme, de développement, etc. Il estime que les chefs d’Etat des trois pays qui forment l’AES (Burkina Faso, Mali, Niger), doivent « demander immédiatement et officiellement un droit de veto » au conseil de sécurité des Nations-Unies. Lisez plutôt !

Mi : Que retenir après une année de la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ?

Da Sié de Bindouté : Je pense qu’une année après la création de l’AES, ce qu’il faut retenir c’est cet espoir qui est né au sein de la population africaine. Et le peuple africain aujourd’hui attendait une volonté politique pareille. Je dis peuple africain parce que l’AES ne concerne pas seulement les trois pays ; aujourd’hui en Afrique les gens ont besoin de modèle. Et l’AES est un modèle pour toute l’Afrique.
Cet espoir, c’est cette volonté politique de vouloir changer les choses, c’est cette volonté des peuples eux-mêmes à aller de l’avant. Cet espoir aussi, c’est cette volonté militaire de faire face à cette crise que traverse l’Afrique de l’Ouest.

Les chefs d’Etat des trois pays (Burkina Faso, Mali, Niger, ndlr.) sont arrivés à désigner un président. Ils sont arrivés à mettre en place des textes. Je pense que le fait même d’avoir pensé à une structuration comme cela, c’est quelque chose de louable. C’est quelque chose qu’il faut saluer et travailler maintenant à consolider. Je retiens que l’AES est une organisation politique étatique qui a redonné l’espoir au peuple africain, qui a beaucoup de choses à corriger, beaucoup de défis à relever, mais qui doit travailler de façon profonde pour reconstruire l’état africain.

La problématique de tout ce qui a concouru à la création de l’AES, c’est la problématique de l’État. Aujourd’hui en Afrique il n’y a pas d’État. Le monde, l’occident particulièrement, continue de voir l’Afrique comme une colonie. Et vous voyez aujourd’hui l’Afrique fait face à beaucoup de problèmes. L’insécurité, les guerres, les maladies, etc. Tout cela mis ensemble crée les questions de famine, de migration, etc. L’Afrique a beaucoup de maux qu’elle traverse dû au fait que l’État n’existe pas pour protéger les peuples. Pour moi, c’est une question de l’État qui se pose et il faut travailler à résoudre ce problème de l’État en Afrique. Ce que vous voyez aujourd’hui : démocratie, droits de l’homme, élection, ça c’est de la superficialité, ce n’est pas cela qui fait qu’on existe en tant qu’État. C’est de la poudre aux yeux. L’État africain ne peut pas se bâtir sur la base des clauses de la colonisation, sur la base des clauses d’une vision évolutionniste du monde. L’Afrique doit définir son propre monde en se basant sur son histoire et sa culture.

L’Afrique, c’est la civilisation la plus ancienne, c’est l’humanité, c’est le monde dans son essence. Nous n’avons pas à copier des choses qui, aujourd’hui, ont présenté leurs limites. La démocratie occidentale est dépassée. Les questions des droits de l’homme n’ont jamais été des choses sur lesquelles il faut se référer. Ces mêmes occidentaux qui ont créé ces droits de l’homme, cette démocratie, ce sont les mêmes qui dérangent le monde. Il va falloir qu’au sein de l’AES et en nous-mêmes, on déconstruire certaines choses qu’on nous a enseignées et qui ne sont même pas des vérités.

Mi : Quels sont les défis à relever pour l’AES ?

Da Sié de Bindouté : Il y a plusieurs défis. Le premier défi est celui de la communication. Les leaders ont fait un grand boulot politique. L’armée aussi est en train de faire un très grand boulot. Les peuples se sont aussi mis debout. Mais on ne voit pas vraiment, en termes de communication, ce qui est concrètement fait pour pouvoir propulser ce peuple, son armée et ses dirigeants à aller de l’avant. Tout cela montre qu’au sein de ces gouvernements, il n’y a pas de panafricanisme, il n’y a pas de visionnaire. Il y a une orientation doctrinale et politique qui manque. Un gouvernement qui n’a pas de vision ne peut pas savoir que la communication contribue à l’éveil et à l’éducation des peuples.

On peut se prononcer sans vexer personne pour dire que la communication ne va même pas du tout. Vous êtes en guerre, on a vu comment le monde occidental s’est comporté vis-à-vis de l’Afrique, mais on n’a jamais vu dans nos télévisions des films qui parlent de l’histoire de l’Afrique, qui parlent de la colonisation, de l’esclavage, de l’exploitation de l’Afrique.

Dans cette guerre, pourquoi les journalistes ne repartent pas dans l’histoire pour montrer les débuts, comment les gens se sont comportés ?
Aujourd’hui on dit que ces pays (AES, ndlr) ont décidé de coopérer avec la Russie au détriment de leurs anciens partenaires traditionnels. Mais faites des reportages pour montrer depuis quand la France est présente au sein de nos États, au Sahel, mais avec des résultats en deçà des attentes. Depuis combien d’années les militaires français, européens et américains sont en Afrique ? Quel résultat cela a donné ? Voilà en réalité le travail de la presse.

Même l’histoire du pays (le Burkina Faso, ndlr) les gens ne sont même pas capables de la montrer. Qu’est-ce que le peuple prend comme arme, qu’est-ce qui éveille les conscients des peuples, qu’est-ce qui éduque les peuples ? Mais il n’y a rien. Tu regardes les télévisions, il n’y a rien. Ils ne peuvent même pas faire un journal conjoint.

On ne peut pas communiquer, parce qu’il n’y a pas d’orientation. Le Mali a combien d’années d’histoires ? Mais quand tu regardes la télévision malienne, tu ne vois même pas ce qu’elle propose au peuple. Tu prends le Burkina Faso, il a combien de fils, même les Ki-Zerbo (Joseph Ki-Zerbo, ndlr) ne sont pas connus. Les documentaires sur les Ki-Zerbo, voilà des films qu’il faut passer, mais on n’en parle pas. Tu regardes la télé, tu ne sais même pas ce qui se passe. Les responsables, qu’est-ce qu’ils ont comme vision à proposer au gouvernement ?
Tout ne peut pas venir du président ou du gouvernement, il faut qu’au sein de l’administration, les gens prennent des initiatives. La communication de l’AES est un grand défi à relever. Cette communication n’est même pas à la hauteur des ambitions de ces présidents.

J’ai vu comment les Maliens ont traité l’information de Kidal. Je dis, mais ce n’est pas la peine. Vous ne pouvez pas gagner la guerre de cette manière. On peut avoir des victoires militaires mais en termes de communication, c’est comme si ce sont des échecs. Nous sommes dans un monde où tout se traite de façon holistique. La presse a son rôle à jouer.
On ne peut pas dans cette période capter la télévision et tomber sur les chaines novelas. Mais vous allez maintenir ces chaines pour chercher quoi ? Pour dire quoi au peuple, aux enfants, aux jeunes ?
À part le journal et ce sont les mêmes heures, ils n’ont même pas changé de programme pour pouvoir permettre d’avoir les informations de façon permanente.

Tu regardes le fond de nos télévisions, tu ne sais même pas quelle image on met alors qu’on a un grand défi culturel. Quand on regarde la télévision burkinabè, on doit savoir qu’il s’agit de la télévision de l’État. On doit voir des symboles culturels. Mais non, il n’y a pas cette réflexion.

Voici le premier défi, qui est celle de la communication. Il faut que les programmes de télévision et de radio soient riches. C’est ce qui fait une télévision. C’est ça un média d’État.

Le deuxième défi, c’est le côté militaire. Moi je reste toujours sur ma vision des choses. Ces trois pays doivent immédiatement avoir un Etat-major général des armées. Ils doivent avoir une armée fédérale et confédérale. C’est un impératif. C’est pourquoi dès le début, j’ai dit qu’il faut nommer un général qui va coordonner une force confédérale. Il faut mettre ça en place et travailler maintenant à la parfaire.
Voilà des militaires qui ont le pouvoir et qui sont en train de faire une guerre, vous créez une confédération et vous ne savez pas que la première chose à faire c’est de créer une armée commune qui vous donne plus de force. C’est ça qui est une des faiblesses de l’AES, du fait qu’ils n’ont pas songé rapidement à mettre en place une armée fédérale ou confédérale. La première institution régalienne d’un Etat, c’est l’armée.

Au-delà du côté militaire, il faut rappeler quelque chose aux Africains. Il nous faut de la fermeté. Quand vous prenez la civilisation africaine, notre maillon faible, c’est la défense. L’Africain n’a pas su mettre les moyens dans l’armement. On est resté toujours avec les flèches, les gourdins et les lances. Ça, ce ne sont pas des armes qui peuvent nous permettre aujourd’hui de nous défendre. Donc il va falloir que les pays de l’AES se militarisent rapidement parce que tant qu’il n’y aura pas une bonne défense, l’ennemi est là, il rode autour.
Le troisième défi concerne les intellectuels. C’est en Afrique qu’il y a les diplômés les plus vantards. Regardez tout le long de la crise, les débats que les gens mènent. Tout tourne autour des droits de l’homme, de la démocratie, de l’État de droit constitutionnel. C’est ce qui est dans la tête de certains intellectuels. Regardez le mutisme, comment les gens ont la bouche cousue pendant cette crise. On ne voit même pas le monde universitaire. On ne voit même pas les intellectuels. On ne voit même pas les artistes. On ne voit même pas les journalistes. C’est comme si tout se reposait sur les trois présidents. Alors que non. Il va falloir que les autres domaines, les autres secteurs sachent que tout un chacun a un rôle à jouer.
C’est un défi de mobiliser les intellectuels africains pour la cause de l’Afrique. Les gens n’ont que des diplômes, mais ils n’ont pas l’amour pour leur pays. Si tu parles on te dit que la science est neutre. La science n’a jamais été neutre. Celui qui dit ça, n’a pas le niveau. L’histoire de la science nous montre que la science a toujours été boostée par l’État, l’ordre public et le politique.

Quand vous prenez la colonisation, elle a été hautement planifiée par des chercheurs occidentaux. Elle a été une œuvre très scientifique. Mais pourquoi aujourd’hui en Afrique, on ne voit pas des chercheurs africains qui vont conceptualiser, théoriser sur des choses et essayer d’amener les gouvernements à travailler pour que l’Afrique avance ? Il y a même une opposition entre les gouvernements qui veulent que l’Afrique avance et les intellectuels.

Quand on prend le cas du Burkina Faso sous Blaise Compaoré, il est vrai que le syndicalisme était fort, mais il y avait des intellectuels qui étaient avec Blaise Compaoré (Président de 1987 à 2014, ndlr). Sous Roch Marc Christian Kaboré (Président de 2015 à 2022, ndlr), il y avait beaucoup d’universitaires, mais ils n’ont pas pu faire bouger les lignes.

Aujourd’hui, avec le capitaine Ibrahim Traoré, lui qui a remis en cause l’ordre colonial et recréé un autre monde pour l’Afrique, vous voyez que le monde intellectuel est muet, parce que chacun cherche son intérêt égoïste, parce qu’ils ont peur d’être menacés par l’occident. Il va falloir que les gens luttent pour pouvoir créer un monde.

La Chine aujourd’hui, les chercheurs chinois, les intellectuels chinois ont réfléchi pour la Chine.

Il faut reconnaitre que la plupart des chefs d’État africains sont des incultes de l’histoire et de la culture africaine. C’est cela qui fait que les chefs d’État ne savent pas comment il faut booster la science à l’intérieur pour propulser le développement. C’est d’ailleurs le problème de l’AES. J’ai insisté sur comment ces 3 présidents doivent travailler à booster le monde de la recherche. L’État doit mettre les moyens dans la recherche pour pouvoir booster les choses.

Sous Blaise Compaoré, sous Roch Marc Christian Kaboré, sous la première transition, on a vu des intellectuels qui étaient presque tous les jours dans les conférences, dans les médias pour parler du développement de l’Afrique. Mais depuis que le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé, tout le monde s’est tu. On ne voit même pas d’intellectuels encore en train de faire des conférences. Voilà le défi que nous devons relever. Un pays ne peut pas se développer sans une recherche scientifique endogène. Nous les Africains, qu’est-ce qu’on fait ? On se combat entre nous à l’intérieur. On doit se mettre d’accord avec la science, gouvernants et chercheurs, pour pouvoir faire avancer le pays.
Le défi dans l’AES, c’est de travailler à booster la science. Les chefs d’États africains doivent s’entourer de sachant et savants pour pouvoir les aider à gouverner, à trouver des idées et à booster le développement du pays.

Au Mali, j’ai toujours condamné le fait qu’une personnalité scientifique comme Doumbi Fakoly ait fait la prison devant le président Assimi Goïta. Doumbi Fakoly a passé toute son existence à travailler pour la réhabilitation de la culture africaine, mais ils sont rentrés dans les questions de religion, oubliant que les cheikhs, les imams, les pasteurs, ne peuvent pas nous faire avancer. C’est la science qui va faire avancer l’Afrique.

Au Mali, depuis que la guerre contre le terrorisme commencé, on ne voit même pas les intellectuels. Ce sont les imams, hommes religieux souvent qui s’expriment. On dirait le Mali n’a même pas de professeur, même pas d’intellectuels, même pas d’artistes.

Tant que les gouvernants ne vont pas booster la science et que les chercheurs aussi ne seront pas patriotes pour défendre les intérêts de leur pays, l’Afrique n’avancera pas. Cheikh Anita Diop l’a toujours dit, il faut que l’Afrique s’arme de sciences. J’interpelle les chercheurs dans ces pays à donner de la voie. Il faut que les gens se réveillent.
Tant que ces trois défis (communication, armée conjointe et la science) ne seront pas relevés, les peuples seront toujours dans l’attente.

Il reste beaucoup à faire mais le véritable défi de fond que l’AES doit relever c’est le défi économique. Il faut avoir de véritables projets de développement. Les trois pays doivent avoir des réseaux ferroviaires qui les relient tous. Il faut développer immédiatement le train en Afrique.

Imaginez-vous un train qui quitte Bamako-Niamey, Bamako-Ouagadougou Ouagadougou-Niamey ; en une journée ce qu’un train peut transporter est énorme. L’avion ne peut pas faire cela. Le bateau va mettre des jours. En une journée un train peut partir de Bamako à Niamey. Il faut travailler à créer des grandes opportunités économiques. Toutes ces richesses minières ; l’AES doit avoir des grands projets. Il faut reconnaître aussi qu’il y a des gens qui ont réfléchi sur beaucoup de choses. Nos pays doivent aller prendre ces idées-là pour pouvoir créer des grandes entreprises qui vont offrir beaucoup d’emplois aux populations.

Je termine au niveau des défis en disant que dans l’organisation même de l’État, l’AES doit se doter rapidement d’un drapeau. L’AES doit demander immédiatement et officiellement un droit de véto à l’ONU. Malheureusement, on voit que les choses n’avancent pas vite de ce côté-là.

Mi : Comment voyez-vous l’AES dans les très prochaines années ?

Da Sié de Bindouté : Je pense que les chefs d’Etat de l’AES, dans l’avenir, doivent de se montrer fermes et penser à priori à leur sécurité en changeant la manière de gouverner, parce que l’AES sera combattu très fermement par les ennemis intérieurs. Tout le long de notre histoire, l’occident a voulu effectivement nous soumettre et il trouve toujours des traites internes qui font très bien le boulot.

Donc, dans l’avenir, l’AES doit avoir un instrument fort. C’est pourquoi j’insiste sur l’armée, une police des services secrets qui vont travailler à effacer toute opposition interne. Nous sommes dans des affaires d’État, ce n’est pas une question de droits de l’homme et de dictatures. Si l’AES, du point de vue service secret, du point de vue organisation de l’État, n’est pas ferme, ce n’est pas l’occident qui va le combattre. Ce sont des Africains qu’on va trouver à l’intérieur des pays africains, où on ira recruter des mercenaires noirs, on recrutera des traîtres qui vont venir les éclater et tuer ces présidents. Mais, il faut que ces trois présidents travaillent à mettre dans la tête des traîtres qu’ils seront intraitables. Et, toute personne qui va tenter de vouloir tuer ces présidents, c’est que lui aussi il sera tué sans même qu’il ne passe devant un juge parce que tant que l’Afrique ne va pas relever ce défi de protéger ses propres chefs d’État, l’Afrique ne pourra jamais retrouver la stabilité. Ces trois présidents doivent quitter la modestie et travailler fermement à leur propre sécurité. Dans les autres pays, on ne va pas laisser libre une personne qui avait l’intention de faire un coup d’État. C’est le travail des services secrets ; ils vont l’effacer.

Mais, en Afrique, les chefs d’État panafricanistes ont toujours été laxistes dans leur propre sécurité. Donc, dans l’avenir, il faut que l’AES se donne des instruments d’État forts pour pouvoir d’abord veiller à la sécurité de ses pays et de ses présidents pour ne pas qu’on vive les mêmes problèmes, parce que l’occident qui ne veut pas voir l’Afrique s’unir, utilise toujours les traitres internes.

Dans les années à venir l’AES sera une force. Elle sera viable. Des États fédérés africains deviennent un État africain fort, un État africain à même de se protéger et de se défendre, un État africain qui est souverain dans ses prises de positions économiques, un État africain qui va développer la science pour relancer la société africaine. L’AES, c’est tout cet avenir mais ce n’est pas seulement le travail des chefs d’État, c’est le travail de tout le monde. L’AES, c’est le nouvel espoir de toute l’Afrique. Et il va falloir que ces présidents prennent conscience de cet espoir qu’ils ont suscité auprès de la population et de se lever pour travailler comme il se doit. Les peuples de l’AES doivent eux aussi travailler à protéger ces présidents, chacun doit être regardant sur leur avenir, chacun doit être regardant sur leur sécurité, chacun doit éviter d’être traite. Parce que la sécurité n’incombe pas seulement aux forces de l’ordre et de sécurité ; la sécurité incombe au peuple et si l’extérieur voit que le peuple même est debout, je ne pense pas qu’on va échouer cette fois-ci. On va y arriver parce que le peuple est debout car il est conscient.

Donc, tout le peuple de l’AES doit être vigilant. Chacun ne doit pas dormir sur ses lauriers pour dire que l’AES est ceci, non. L’AES doit être l’affaire de tout le peuple et non l’affaire des trois présidents. C’est l’affaire de tous les peuples. Et si on reste dans cette vision des choses, je pense que les années à venir l’Afrique en tout cas, va grandir et l’AES sera une fierté pour l’Afrique et l’ennemi du monde occidental.

Armand Kinda
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