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Burkina : Les semences améliorées, une porte d’entrée à l’autosuffisance alimentaire

Publié le vendredi 13 septembre 2024  |  Minute
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© Autre presse par DR
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Le Burkina Faso, pays sahélien confronté à des défis climatiques et agricoles importants, cherche depuis des décennies, des solutions pour augmenter la productivité agricole tout en s’adaptant aux contraintes environnementales. Dans cette quête, l’utilisation des semences améliorées issues des recherches biotechnologiques s’impose comme une approche prometteuse pour améliorer les rendements, assurer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté.

Au Burkina Faso, 86 % de la population dépend de l’agriculture de subsistance. Malheureusement, selon l’analyse du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (Integrated Phase Classification – IPC) de novembre 2023, environ 3,5 millions de personnes, soit près 20 % de la population, sont confrontées à une insécurité alimentaire. Cette situation, imputable à la crise sécuritaire que vit le pays depuis près d’une dizaine d’années, n’est pas sans conséquence sur la lutte pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. Des espaces cultivables ont été abandonnés par les populations qui ont fui les zones touchées par l’insécurité. Pour combler ce vide dans un contexte où les aléas climatiques jouent un rôle nuisible sur les productions agricoles, les biotechnologies agricoles développées par les chercheurs burkinabè, apportent une bouffée d’oxygène aux producteurs agricoles.

Il convient de rappeler que face aux aléas climatiques desquels découlent les caprices pluviométriques, les semences traditionnelles ont montré des limites dans leur capacité à résister aux parasites, à la sécheresse et aux conditions climatiques extrêmes. Il devient donc nécessaire d’adopter des innovations pour améliorer la production agricole, et l’une des solutions repose sur les biotechnologies agricoles, notamment les semences génétiquement modifiées (OGM) et les semences améliorées.

Les semences améliorées peuvent jouer un rôle crucial dans les cultures vivrières comme le maïs, le mil, le sorgho, le niébé et le riz, qui sont la base de l’alimentation burkinabè. Ces semences, développées grâce à des méthodes de sélection assistée par des marqueurs génétiques, sont plus résistantes à la sécheresse et peuvent donner des rendements supérieurs, même dans des conditions souvent difficiles.
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