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Une centaine de migrants noyés au large de M’Bourg au Sénégal : Un pied de nez au récent séjour de Pedro Sanchez

Publié le mardi 10 septembre 2024  |  Aujourd`hui au Faso
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© Autre presse par DR
Le président Bassirou Diomaye Faye au 65e sommet ordinaire de la CEDEAO
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Quoi pour arrêter ces candidats à cette mort quasi certaine dans la méditerranée ? Quelles solutions pour stopper ces migrants du Sénégal, de Gambie, de l’Erythrée, du Niger… qui vont à la rencontre de la Grande faucheuse, croyant aller vers un pays de Cocagne où couleraient le lait et le miel qu’est l’Europe ?

En tout cas, ces drames se poursuivent avec le chavirement ce dimanche 8 septembre 2024 de ce navire de fortune forcément bondé, dont le nombre de passagers indiqué est de 150, mais comme le Joola le 26 septembre 2002, nul ne sait exactement combien de personnes ont embarqué sur ces plages de M’Bourg, direction les Iles Canaries, ou plutôt direction la noyade à 3 km des côtes sénégalaises. Les pêcheurs sénégalais qui sont intervenus, ce dimanche 8 septembre, après la tragédie ont repêché 8 corps sans vie, à la date d’hier, et alors que les garde-côtes sont arrivés à la rescousse, les recherches se poursuivent pour retrouver d’éventuels miraculés. Pour le moment, une vingtaine de survivants ont été extirpés de ces eaux mortelles.

C’est un pied de nez fait à la récente tournée du premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui s’était rendu respectivement en Mauritanie, en Gambie et au Sénégal, pour parler … immigration illégale et comment y remédier.

11 jours après ce séjour, ces nouveaux sépultures dans la méditerranée sonnent comme un cinglant démenti à toutes les solutions envisagées depuis des lustres, par l’Europe en particulier.

Melita et Ceuta, îles Canaries… Barcelone, les destinations schengéennes, par mer ou par le sable chaud du désert se diversifient, et le nombre de candidat ménés en bateau par de cruels et véniels passeurs est en hausse. Durcissement des lois sur l’immigration, reconductions aux frontières, expulsions… rien n’y fit, on n’entend plus «Barsac ou Barsak », c’est-à-dire Barcelone ou la mort, mais ces boat-people spéciaux qui choisissent cette mort, parce que l’existant quotidien s’apparente à une autre mort plus lente, mais certaine, méritent qu’une solution Afrique-Europe soit trouvée. Pas celle tentée au Mali consistant à doter les volontaires au retour d’un viatique (un pécule) pour venir s’installer à Mopti ou à Tombouctou ou Bamako ! Non. Car, il ya maintenant le terrorisme au Sahel, et les partisans au départ se sont multipliés, mais en outre, il y a un manque patent de concertation entre les responsables Afrique-Europe.

N’empêche, qu’il faudra aussi interpeller les dirigeants du continent, qui distillent des discours à l’endroit des jeunes, qui promettent travail, santé et éducation, mais qui, après des années de pouvoir n’ont quasiment rien réalisé, sauf que les comptes en banque ont 9 zéros, ou leurs planques sont pleins de sacs remplis de billets de banque, des villas-palais, des enfants étudiants dans les grandes universités européennes ou américaines.

Cette noyade collective au large de Mbour interpelle d’ailleurs le nouveau pouvoir sénégalais, le duo Faye-Sonko, qui a juré de gouverner autrement par une rupture copernicienne, qui veut couper le lien ombilical avec des mœurs coloniales et éculées. Ces drames liés à l’immigration clandestine constituent un défi pour le pouvoir PASTEF, car critiquer les prédécesseurs d’avoir délaissé les jeunes, c’est y remédier. Par la fixation de ces jeunes dans leur terroir.
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