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Eliminatoires CAN 2025 : Sénégal 1-1 Burkina : nul gagnant pour les Etalons !

Publié le lundi 9 septembre 2024  |  Aujourd`hui au Faso
Football/Élim
© Autre presse par DR
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Le sort a voulu que les Etalons du Burkina soient face à un gros morceau pour le compte de la première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025. Comme il fallait s’y attendre, Sénégal-Burkina disputé le samedi 7 septembre 2024 fut difficile pour les Etalons, avec au bout du compte, une belle opération !

Entre un sélectionneur (Aliou Cissé) en perte d’estime depuis la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN) et son homologue «Chercheur» à la recherche de ses repères, le derby ouest-africain n’a pas véritablement volé haut. Contrairement à ce que nous pensions, le stade Abdoulaye Wade n’a pas été pris d’assaut. Un indice de désamour qui ne fait que s’approfondir entre les Sénégalais et leur onze national.

Avant de prendre son vol pour Dakar, le technicien burkinabè Brama Traoré dit le «Chercheur» n’avait pas voilé son ambition d’aller surprendre les Lions dans leur tanière. Et le premier quart d’heure laissait penser que les Etalons avaient les moyens de contrarier sérieusement les garçons d’Aliou Cissé. Malheureusement, ce temps de prise de température passé, les Etalons vont produire un niveau de jeu en-deçà de la moyenne requise en pareille compétition. Le capitaine Hervé Kouakou Koffi et ses camarades vont multiplier les mauvais choix et surtout les pertes de balles. L’une d’elle offrira d’ailleurs le but à Sadio Mané. N’eut été la maladresse des Sénégalais, la première période aurait pu être fatale. Les Burkinabè n’ont cadré qu’un seul tir.

Match tactique comme nous l’écrivions dans notre édition du vendredi dernier, Brama Traoré va réagir en procédant à des changements appropriés qui vont plomber les Lions de la Téranga. Le jeu s’équilibre. Même si dans l’ensemble la copie n’est pas d’un grand niveau, les Etalons sont auteurs de moins de déchets. Cependant, malgré quelques incursions notables, le bastion offensif, privé de Dango (sorti sur blessure) reste inefficace et ne semble nullement en mesure de surprendre la défense sénégalaise. Embourbés dans un système qui fait débat au sein de la tanière, les Lions n’y sont plus, mais peu de personne aurait parié sur le retour des Etalons à un score de parité. C’était ignorer que les garçons de Brama Traoré n’abdiquent qu’au coup de sifflet final.

La balle punitive surviendra dans les arrêts de jeu. Sur un coup franc bien exécuté par Ousmane Camara, Edmond Tapsoba saute plus haut que tout le monde et remise de la tête dans le petit rectangle de la tanière. Ousséni Bouda ne demandait pas mieux. 1 à 1. Le Sénégal est accroché à domicile. Un nul aux allures de victoire !

Le point du nul dans la besace, les Etalons peuvent «recevoir» le Malawi avec beaucoup plus de sérénité et de confiance. Cependant, si le mental affiché par les Etalons qui n’ont rien lâché jusqu’aux ultimes minutes peut être considéré comme un point d’appui solide, il convient de reconnaître que du travail reste à faire, aussi bien en défense qu’en attaque. N’ayons pas peur des mots, les Etalons ont caracolé devant le Sénégal et il faut éviter que cet état de fait devienne une marque déposée, d’autant plus que depuis un bon moment (la CAN ivoirienne y comprise), le Burkina cafouille son football. De toute évidence, la perfusion ne sauvera pas toujours.

Demain mardi, le Burkina sera face au Malawi pour le compte de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2025. Même si les Etalons, en manque criard de leaders techniques ne sont pas en pleine possession de leurs moyens, ils sont incontestablement en pleine confiance après ce nul arraché de haute lutte à Dakar. Mieux, le sélectionneur Brama Traoré se fait une idée de plus en plus précise sur les forces et faiblesses du potentiel à sa disposition. Il faudra cependant se méfier de cette formation du Malawi qui, contrairement au Sénégal, n’affichera pas des airs de grandeur. Elle va jouer crânement ses chances, avec pour points d’appui, sa force athlétique et sa discipline tactique. La défense burkinabè devrait surtout éviter toute offrande. Connaissant ses limites, le Malawi ne sera pas du genre à refuser les cadeaux…
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