La ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, a annoncé un ambitieux projet visant à couvrir 1 000 zones blanches, actuellement dépourvues de services de téléphonie mobile et d’Internet, au cours des trois prochaines années.
Ces zones blanches sont des régions où les opérateurs télécoms n’ont pas d’obligations d’investissement en raison de leur faible rentabilité. Pour remédier à cette lacune, le gouvernement a décidé de financer la construction des infrastructures nécessaires, garantissant ainsi l’accès aux services pour les populations concernées.
« Ce sont des zones où les opérateurs n’ont pas d’obligations d’investir. Ces zones ne sont pas inscrites dans leurs cahiers des charges parce qu’elles ne sont pas très rentables. Pour n’exclure personne, le gouvernement prend sur lui d’investir, de construire les infrastructures qu’il faut pour que ces zones aussi soient couvertes et pour que les populations de ces zones-là puissent accéder aux services », a expliqué Mme Zerbo/Sabane.
Le Burkina Faso a identifié 1 700 zones blanches, dont 183 ont été connectées en 2022 grâce à un investissement de 6,2 milliards de francs CFA (10,47 millions $) via le Fonds pour l’accès et le service universels (FASU). L’objectif est de généraliser la couverture télécoms, jugée essentielle pour la population.
Actuellement, le taux de couverture des services de téléphonie mobile au Burkina Faso est de 85 %, tandis que l’Internet 3G atteint 64 % et l’Internet 4G 46 %. En date du 31 mars 2024, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes du Burkina Faso (ARCEP) a recensé 27,26 millions d’abonnements à la téléphonie mobile, soit un taux de pénétration de 116,45 %, et 18,67 millions d’abonnements à l’Internet mobile, couvrant 79,78 % de la population.