Les membres du gouvernement burkinabè sillonnent, depuis le 28 août 2024, le territoire national pour échanger avec les populations. Au nombre des préoccupations exprimées, des forces vives de la nation ont demandé le rétablissement de la peine de mort au Burkina.
Ces tournées sont en lien avec la situation nationale en particulier, le contexte sécuritaire du pays.
Le Capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’État burkinabè, a dépêché plusieurs ministres qui sillonnent le territoire national avec pour mission de rencontrer les populations, d’échanger avec elles, d’écouter leurs préoccupations.
Pour le moment, les régions visitées sont la Boucle du Mouhoun, le Centre-Ouest, les Hauts-Bassins, le Centre-Nord, le Centre-Est, les Cascades, le Nord, etc.
Parmi les préoccupations et propositions des forces vives de certaines localités figurent le rétablissement de la peine de mort, le renforcement du maillage sécuritaire, la gestion des complices des terroristes, le renforcement des opérations militaires, la dotation de chaque région en drones pour la surveillance du territoire, l’augmentation des effectifs des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Concernant la peine de mort dont le rétablissement est demandé, la dernière exécution au Burkina remonte en 1988. Depuis 1994, des organisations de la société civile (OSC) et des organismes internationaux ont mené une lutte visant l’abolition de la peine de mort au Burkina. En fin 2017, au moins 12 personnes étaient dans le couloir de la mort.
Le 31 mai 2018, les députés ont adopté un nouveau code pénal qui fait notamment de la prison à perpétuité, la peine pénale maximale. Toute chose qui abolit la peine de mort. À l’époque, le Burkina était devenu le 21e pays d’Afrique à abolir la peine capitale.