La Fédération burkinabè de football (FBF) est en conclave, ce samedi 31 août 2024 à Ouagadougou, pour l’Assemblée générale ordinaire élective. À cette occasion, le président sortant, Lazare Banssé a fait son bilan, après 4 années passées à la tête de la FBF. C’est un résultat « positif », a-t-il dressé.
« Nul n’est indispensable », s’est convaincu Lazare Banssé au moment de livrer son ultime discours en tant que président de la Fédération burkinabè de football (FBF). Ce dernier a volontairement décidé de ne pas se représenter pour un autre mandat de 4 ans, alors que son mandat prend fin ce 31 août 2024. Un changement qui va favoriser « la sérénité et le rassemblement » des acteurs autour d’un large consensus et dans l’unité du football burkinabè, a justifié Lazare Banssé, sur son retrait. « Malgré les difficultés rencontrées, je pense pouvoir dire que durant les 4 années passées ensemble, nous avons travaillé à obtenir de bons résultats ».
« Au niveau national, nous avons organisé tous les championnats, toutes les ligues confondues, durant les 4 ans, malgré les modestes moyens dont nous disposons. Au niveau international, la participation à la CAN 2021 avec l’obtention de la 4e place, la qualification à la CAN 2024, avec une participation au second tour de la compétition ; la participation des Etalons seniors féminins pour la première CAN de leur histoire ; la participation des équipes à la CAN U20 2021, au CHAN 2021, la participation des Etalons cadets à la CAN 2023 et à la Coupe du monde 2023 en Indonésie, etc. », a dressé Lazare Banssé.
Le président sortant, Lazare Banssé, a aussi noté une augmentation « conséquente » des subventions allouées aux différents club du Fasofoot et aux membres de la FBF. « Les frais d’organisation des championnats nationaux sont passés d’un montant de 662 302 700 F CFA pour la saison 2018-2019 à un montant de 1 048 136 270 F CFA pour la saison 2023-2024, soit une variation de 385 833 570 F CFA », a-t-il salué.
Banssé déplore « l’instabilité chronique » dans le football burkinabè
En 60 ans d’existence de la FBF, 15 présidents se sont succédé à la tête la faîtière du football burkinabè, soit un président en moyenne chaque 4 ans.
Pour Lazare Banssé, ces successions de président témoignent d’une « instabilité chronique » qui nuit fortement au développement du football burkinabè. « Réaliser une vision relève du mirage avec ce perpétuel recommencement. A titre d’exemple, la vision de remporter une CAN ou de participer à une phase finale de Mondial me parait une chimère si nous continuons à entretenir une telle instabilité. Il en est de même de notre incapacité à remporter des trophées dans les compétitions interclubs de la CAF. L’instabilité des exécutifs plombe également notre présence au sein des instances du football international. Le dirigeant a, à peine le temps de s’installer qu’il doit déjà plier bagages, après les intrigues dont le football burkinabè est coutumier. La preuve en est faite par le nombre élevé de présidents qui ont dû partir avant la fin de leur mandat. Inutile de rappeler qu’un intermittent ne saurait impacter son époque. Si nous ambitionnons de bâtir sur du long terme, il est maintenant temps de corriger cette incongruité d’un autre âge », a lâché le président Banssé.
Lazare Banssé a formulé ses vœux de plein succès au nouveau président de la FBF qui sortira de cette AG et son comité exécutif. En principe, le successeur de Lazare Banssé, président sortant de la FBF, devrait être connu à l’issue de cette AG élective. Le Col-Major à la retraite, Oumarou Sawadogo est le seul en lice.