Un ancien légionnaire français, devenu conseiller pour une société minière australienne, a été arrêté mi-août à Ouagadougou, Burkina Faso, sous l’accusation d’espionnage. Les autorités burkinabè ont procédé à son interpellation après avoir mené une perquisition dans sa chambre d’hôtel au Lancaster, où des éléments compromettants ont été découverts. Les agents de la Direction de la sécurité de l’État (DSE) ont fouillé son ordinateur et son téléphone portable, mettant en lumière des échanges qui ont renforcé les soupçons d’activités d’espionnage. L’information a été révélée par Le Monde.
L’individu, dont l’identité n’a pas été rendue publique, a été placé en résidence surveillée dans une villa du quartier résidentiel de Ouaga 2000. Ce quartier est déjà le lieu de résidence surveillée de quatre autres ressortissants français, des agents de la DGSE, arrêtés en décembre 2023 pour des accusations similaires. Les négociations entre Paris et Ouagadougou pour leur libération semblent actuellement dans l’impasse.
Cependant, cette affaire pourrait avoir des ramifications plus complexes. Une source proche du dossier a évoqué la possibilité que l’arrestation de l’ancien légionnaire soit le résultat d’une dénonciation par un ancien associé, cherchant à éliminer un concurrent sur le marché du conseil en sécurité, un secteur particulièrement lucratif.
Les autorités burkinabè, pour leur part, n’ont pas encore fourni de détails supplémentaires sur l’enquête en cours, ni sur les preuves spécifiques qui ont conduit à l’arrestation de ce citoyen français. L’affaire reste sensible, dans un contexte où les relations entre la France et le Burkina Faso sont déjà tendues.