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Burkina/Mines : Les flux financiers illicites représentent plus de 15 000 CSPS

Publié le jeudi 22 aout 2024  |  Libre Info
Afrique
© Autre presse par DR
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Le rapport d’une étude menée par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF) sur la période 2012-2021, relève un impact négatif des flux financiers illicites (FFI) sur certains indicateurs socio-économiques du pays. A titre d’exemple, ils représentent 15 867 CSPS (Centres de santé et de promotion sociale).

L’impact est négatif et considérable. Les flux financiers illicites (FFI) dans le secteur extractif burkinabè ont pendant longtemps (sur la période 2012-2021) eu des répercussions sur certains indicateurs socio-économiques du Burkina.

Dans un rapport qu’elle a publié récemment, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF) révèle des pertes en termes d’infrastructures sanitaires, socio-éducatives, de recettes minières et de réduction de l’aide publique au développement.


La valeur des flux financiers illicites sur la période sous revue représenterait environ 15 867 CSPS (Centre de santé et de promotion sociale) et 88 589 établissements primaires, renseigne le rapport de l’ITIE.

Le document relève également qu’en moyenne, sur la même période, les flux financiers illicites ont représenté 37,60% de l’Aide publique au développement (APD). Entre 2015 et 2021, par exemple, ils ont été estimés à 3 686,75 millions de dollars US (environ 2 milliards 172 millions de FCFA, selon les calculs de Libreinfo.net, ndlr) contre des recettes minières de 3 116,91 millions dollars US (plus de 1 milliard 800 millions de FCFA). Ce qui représente 118,28% des recettes minières.

L’ITIE-BF estime qu’il faut combattre le fléau des FFI. Et, d’après le rapport, cela passe par l’élaboration d’une stratégie de lutte contre les flux financiers illicites dans le secteur extractif et la mise en place d’une structure autonome chargée de digitaliser la procédure de gestion des titres miniers.

Il s’agit d’offrir la possibilité aux investisseurs de déposer leurs dossiers de demandes de titres miniers et autorisations en ligne et de les traiter.


L’ITIE-BF recommande aussi la digitalisation de la procédure de collecte et de reporting des taxes spécifiques au secteur extractif, expliquant que « le reporting et la collecte des données sont manuels au niveau de la perception spécialisée des mines; ce qui ne permet pas une bonne traçabilité des flux de revenus perçus par l’État ».

En l’espèce, il est question de digitaliser toute la chaîne de recouvrement des recettes minières allant de la liquidation au recouvrement.
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