Burkina : Le procès Adama Siguiré vs L’Événement renvoyé au 27 août

Publié le mercredi 21 aout 2024 | Netafrique.net

© aOuaga.com par Séni Dabo
Littérature : Adama Siguiré dédicace son premier essai politique
Samedi 9 janvier 2016. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. L`écrivain burkinabè Adama Siguiré a dédicacé son premier essai politique consacré aux 27 ans de pouvoir de l`ex-président Blaise Compaoré et intitulé " Blaise Compaoré, le règne d`un ange ?! : paroles d`un insurgé"

Le procès opposant l’écrivain Adama Siguiré au bimensuel d’investigation L’Événement a repris ce mardi 20 août au tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 1. Adama Siguiré, qui se présente comme un « soutien du régime de Transition », est accusé de diffamation et d’injures publiques envers le journal L’Événement, qu’il a accusé de chercher à faire échouer la Transition par la propagande et le mensonge.

Lors de cette audience, le tribunal a décidé de renvoyer le dossier au 27 août en raison des vacances judiciaires. Me Adama Kondombo, avocat de la défense, a expliqué que les dossiers de citation directe, comme celui de Siguiré, sont jugés en même temps que les dossiers de flagrant délit durant cette période. Étant donné le nombre élevé de prévenus détenus, les juges priorisent ces derniers. Me Kondombo a aussi exprimé des doutes quant à la possibilité que le dossier soit jugé le 27 août, suggérant que la date du 27 septembre aurait été plus appropriée.

La défense se montre confiante dans cette affaire, bien que Siguiré ait déjà été condamné en première instance à 12 mois de prison et à une amende de 500 000 FCFA, le tout assorti de sursis, suite à une plainte de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). Toutefois, Me Kondombo a rappelé que cette condamnation a fait l’objet d’un appel, ce qui signifie que son client est toujours considéré comme n’ayant pas été condamné de manière définitive.

Selon Me Pierre Désiré Bado, l’un des Conseils du journal, c’est au tribunal d’apprécier en fonction des dossiers qu’ils ont déjà retenus. Il indique cependant que la défense reste sereine afin que le droit soit dit dans cette affaire. Ajoutant qu’il ne souhaitait pas se prononcer sur les “questions politiques”.

“Moi, je ne rentre pas dans ces appréciations. Je suis là pour faire du droit. Moi, je ne sais pas, je ne connais pas. Donc, je ne rentre pas dans ces débats. Siguré, je ne le connais pas, je ne sais pas qui il est. C’est un prévenu qui est là, je suis venu pour défendre l’intérêt de mon client. Point”, déclare-t-il. Répondant ainsi à notre question sur les implications politiques de ce dossier et la proximité affichée entre l’écrivain Siguiré et le pouvoir de transition.

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