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Boubacar Bocoum, analyste politique « L’attaque de Tinzawatène est une attaque contre le continent africain »

Publié le mercredi 21 aout 2024  |  Sidwaya
Boubacar
© Autre presse par DR
Boubacar Bocoum, analyste politique « L’attaque de Tinzawatène est une attaque contre le continent africain »
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L’analyste politique malien, Boubacar Bocoum demande à l’Union africaine (UA) d’agir, suite à l’attaque de Tinzawatène. Pour lui, il y va de la survie du contient dont les ressources sont en train d’être pillées par les pays de l’OTAN et d’autres puissances étrangères.

«La crise globale, sociale et sécuritaire qui frappe notre pays a montré son vrai visage, à travers la coalition mafieuse de Tinzawatène », estime Boubacar Bocoum, parlant de l’attaque terroriste ayant bénéficié de l’appui de l’Ukraine, contre les Forces armées maliennes (FAma) dans cette localité (région de Kidal), il y a quelques semaines. Pour l’analyste, on est dans la phase de la 3e Guerre mondiale qui est économique, vicieuse, pernicieuse, subtile et très intelligente. « Le cartel bancaire financier mondial … fait qu’aujourd’hui, le continent africain est attaqué », analyse-t-il. Le spécialiste fait savoir que c’est une attaque de l’ensemble du continent noir qui est en cours.
« Cette attaque est tellement subtile et intelligente qu’on a l’impression que dans un premier temps elle ne concernait que le Mali. Du Nord du Mali, le conflit s’est retrouvé sur l’ensemble du pays, au Burkina Faso et au Niger. Progressivement, tous les pays africains y seront impliqués », regrette Boubacar Bocoum. Avant d’insister qu’il ne s’agit pas d’une attaque contre le Mali, mais contre le continent africain. Cela, en raison des ressources dont notre continent regorge. « C’est dans le continent africain qu’il y a moins de résistance économique, aujourd’hui. Nous sommes les maillons faibles de l’économie mondiale. Nous avons les ressources que, malheureusement, nous n’exploitons pas et nous ne sommes pas dans l’économie réelle. Ainsi, forcément, ceux qui sont dans le capital à la recherche et la conquête des terres et des ressources nous attaquent. Ce qui explique les évènements de Tinzawatène », dit-il.

Symboles diplomatiques
Boubacar Bocoum ajoute que des mercenaires des Forces spéciales ukrainiennes peuvent être utilisés pour la logistique, la formation et un certain nombre de stratégies militaires afin de mieux outiller et orienter cette dynamique de coalition des mouvements de l’extrémisme violent. A l’en croire, l’Ukraine qui est en train de frapper à la porte de l’Union européenne (UE) est un « pion essentiel et peut être utilisée par les structures de l’Otan ». D’après lui, vu que cette coalition a été démasquée et mise en déroute, l’Ukraine qui d’ailleurs a confirmé sa participation réelle à partir d’une déclaration de son ambassadeur au Sénégal, montre jusqu’où elle est impliquée. Dans la foulée, le Mali et le Niger ont décidé de rompre leurs relations diplomatiques avec Kiev. Pour lui, cette mesure n’aura pas assez d’impact. « C’est juste des symboles diplomatiques parce que le Mali n’a pas de relations économiquement ou diplomatiquement avancées avec l’Ukraine », soutient le spécialiste. Cependant, nuance-t-il, cette rupture est un signal diplomatique fort pour montrer que « nous ne cautionnons pas le terrorisme et nous ne nous accommodons pas avec les Etats terroristes ». Pour Boubacar Bocoum, l’implication de l’Ukraine dans le conflit malien devait interpeller l’Union africaine (UA) qui, aujourd’hui, « montre toute sa défaillance et toute son inféodalisation au Système des Nations unies ». Pour lui, l’UA doit dénoncer cette tentative de déstabilisation d’un Etat souverain par un pays tiers. « Malheureusement, l’UA a brillé par son silence », déplore-t-il.

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