Le premier président de la Cour des comptes, Noumoutié Herbert Traoré, a procédé le 16 octobre 2012 dans la salle d’audience du Conseil d’Etat, à l’installation d’un nouveau commissaire du gouvernement près la Cour des comptes, en la personne de l’ancien ministre de la Justice, Jérôme Traoré. Noumoutié Herbert Traoré a dit toute la joie de la Cour d’avoir un magistrat expérimenté à son sein. Le nouveau commissaire du gouvernement, quant à lui, entend mener sa tâche comme il se doit.
Jérôme Traoré, magistrat de grade exceptionnel, quatrième échelon, décoré officier de l’Ordre national, a été nommé en Conseil des ministres commissaire du gouvernement près la Cour des comptes le 29 août 2012. Le 16 octobre 2012 dans la salle d’audience du Conseil d’Etat, il a été installé comme tel en présence du premier président de la Cour des comptes, Noumoutié Herbert Traoré. La cérémonie d’installation de Jérôme Traoré, s’est déroulée au cours d’une audience solennelle présidée par Noumoutié Herbert Traoré. Selon ce dernier, la carrière du nouveau commissaire du gouvernement près la Cour des comptes ne permet pas de s’attarder à lui expliquer les missions qui l’attendent. Pour lui, il s’agit d’une compétence qui viendra renforcer l’action de la Cour des comptes et au procureur général d’ajouter que les compétences de l’homme « nous dissuadent de lui faire l’injure qui consisterait à prétendre lui enseigner, au cours de la présente audience, les missions et les attributions de la Cour de comptes ainsi que la procédure applicable devant elle ». Le procureur général, Badou Emile Toé, dans ses réquisitions aux fins d’installation n’a pas, à son tour, été avare en éloges à l’endroit de Jérôme Traoré. Il a, dans cette logique, confié qu’ « au regard de ses états de service, il apparaît que Jérôme Traoré est monté à la plus haute marche du podium tant au sein de l’administration centrale du ministère de la Justice qu’au niveau des juridictions de fond de l’ordre judiciaire ». Badou Emile Toé a, en outre, expliqué que la spécialisation dont a fait preuve Jérôme Traoré lui permettra de « tenir la route et son rang au sein de la juridiction supérieure de contrôle des finances publiques ». « La Cour des comptes est comblée », lance Noumoutié Herbert Traoré en recevant une compétence du genre. Il a souligné à l’endroit de l’opinion que la Cour des comptes vérifie la gestion des finances publiques. Quant à l’élu du jour, Jérôme Traoré, il dit voir en son arrivée à la Cour des comptes une nomination qui va dans le sens de sa profession de magistrat. La tâche à lui dévolue, dira Jérôme Traoré, est celle dévolue au parquet en général, celle de faire des réquisitions allant dans le sens de la poursuite des infractions constatées dans le contrôle des finances publiques. Alors, il s’ensuit que ceux qui auraient à commettre des infractions dans la gestion des finances publiques trouveront sur le chemin des poursuites, le commissaire du gouvernement Jérôme Traoré.