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UEMOA : Plus de 3 000 milliards FCFA de crédits bancaires non remboursés en 2023

Publié le jeudi 15 aout 2024  |  Libre Info
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© Autre presse par DR
Le franc CFA
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Le secteur bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) traverse une période de turbulences. Les crédits non remboursés, communément appelés créances en souffrance, ont atteint des niveaux records en 2023, plus de 3000 milliards de francs CFA, selon le média Sika Finance.

L’année 2023 a été marquée par une détérioration significative de la qualité des crédits accordés par les banques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Les créances en souffrance, c’est-à-dire les prêts non remboursés par les emprunteurs, ont atteint un niveau record de 3 155,5 milliards de francs CFA, soit une hausse de 3,5% par rapport à l’année précédente.


Cette hausse s’explique notamment par l’augmentation des crédits restructurés (+34,2%) et des créances douteuses (+14,3%), révélatrices de difficultés financières croissantes chez les emprunteurs.

Face à cette situation préoccupante, les établissements bancaires de la zone ont été contraints de renforcer leurs provisions pour faire face à d’éventuelles pertes. Ces provisions, qui constituent une sorte de coussin de sécurité, ont atteint 1 853,9 milliards de francs CFA.

Toutefois, malgré ces efforts, les créances en souffrance nettes, celles qui ne sont pas couvertes par les provisions, ont continué de grimper, augmentant de 21,4 % pour s’établir à 1 301,7 milliards de francs CFA.


Malgré la gravité de la situation, le taux brut de dégradation du portefeuille de l’UEMOA a légèrement diminué, passant de 8,8 % en 2022 à 8,5 % à la fin de l’année 2023, soit une amélioration de 0,3 point de pourcentage.

Cette baisse relative est attribuée à une croissance plus rapide des crédits accordés à la clientèle par rapport aux créances en souffrance brutes.

Cependant, le taux de dégradation net du portefeuille, qui prend en compte le niveau de provisionnement, s’est détérioré, passant de 3,3 % en 2022 à 3,7 % en 2023, en raison d’une baisse du taux de provisionnement des créances en souffrance, qui a chuté de 6,2 points pour s’établir à 58,7 % à la fin de l’année 2023.


Ces chiffres illustrent les défis économiques auxquels font face de nombreux ménages et entreprises au sein de l’UEMOA, qui peinent à honorer leurs engagements financiers.
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