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Condamnation du coup d’Etat au Niger par Mahamadou Issoufou, 1 an après : Plus pour le prix Mo Ibrahim qu’un vrai désaccord !

Publié le jeudi 15 aout 2024  |  Aujourd`hui au Faso
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© Autre presse par DR
La clôture de la conférence régionale sur la gestion de la chenille légionnaire d’automne a eu lieu cette après-midi en présence président du Comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire de l’UEMOA, Mahamadou Issoufou, président du Niger.
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Qu’est-ce qui a poussé Mahamadou Issoufou, ex-président du Niger à écrire une lettre où il condamne le coup d’Etat du 26 juillet 2023, qui a renversé son successeur, ami et camarade politique, Mohamed Bazoum ?

Evidemment, ce sont les itératives mises en demeure de la Fondation Mo Ibrahim la dernière en date étant le 24 juillet 2024 dont il est le dernier lauréat en 2020, ce sont les rappels à clarification de cette Fondation, qui ont poussé donc l’ex-«Lion de Tahoua» à condamner le renversement de celui avec qui il est lié par un long compagnonnage politique. Dans cette missive adressée à la Fondation Mo Ibrahim, Mahamadou Issoufou dit en substance qu’il condamne tout changement anticonstitutionnel, y compris celui intervenu le 26 juillet 2023, de même Issoufou nie toute proximité avec le général Abdourahamane Tiani, et se dit contre toute intervention armée au Niger pour un retour à l’ordre normal ! Enfin, comme preuve qu’il n’est mêlé ni de près ni de loin à la chute de Bazoum, l’ancien président Issoufou affirme que son fils Sani Mahamadou Issoufou demeure en prison depuis 12 mois !

Pesé au trébuchet et à l’aune des évènements survenus juste avant le putsch du 26 juillet 2023 et à la posture de Issoufou qui s’est claquemuré dans un silence assourdissant à l’exception d’un tweet évasif après le putsch, ce mémoire en défense vole au ras des pâquerettes du fleuve Niger ! Humainement, on comprend Issoufou, politiquement non !

En effet, dès les premières heures de ce 26 juillet 2023, Issoufou s’est mis dans la peau du médiateur entre la garde présidentielle putschiste, conduite par le général Tiani et le reste de l’armée qui n’avait pas entériné le coup. En tant que Go between, ses va-et-vient entre les belligérants de ce Game of Throne feutré mais dur, il a échoué. Ce que d’aucuns trouvent incompréhensible, étant donné que Tiani fut le chef de la sécurité présidentielle du même Issoufou, et que c’est sur sa recommandation que Bazoum l’a maintenu à ce poste, oh combien sensible et stratégique !

Pourquoi Issoufou n’a-t-il pas pu convaincre Tiani de surseoir à son action, d’autant que lui Issoufou, était un des grands gagnants de cette dévolution civile et pacifique du pouvoir au Niger ? Pourquoi Tiani n’a pas eu une oreille attentive à l’égard d’Issoufou, pour lequel il est redevable ?

Enfin, son très long silence a intrigué, car on s’est demandé si ce qui s’est passé lors de la transmission de l’impérium entre Issoufou et Bazoum était un rêve ou une réalité ? Qui peut oublier l’image d’Epinal de ce 2 avril 2021 au centre international Mahama Gandhi de Niamey avec Issoufou et ses 2 épouses et Bazoum avec la sienne, tous souriant après la passation de fonction entre les 2 personnes qui cheminèrent politiquement depuis 1990, date de création du PNDS ?

Cet épistolaire de Issoufou sert moins à un démenti qu’à empêcher que le milliardaire Mo Ibrahim mécontent de Issoufou ne lui retire ce prix prestigieux. Ce serait le comble, puisque pressenti pour un poste à l’ONU, les portes lui ont été fermées par ce coup d’Etat, donc, perdre encore ces lauriers Mo Ibrahim aurait été une infamie ! Mais, il faudra plus qu’une lettre pour lever tout soupçon.

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