Après une semaine de compétition aux 33e Jeux Olympiques, Paris 2024, le Burkina Faso à travers ses huit représentants attend toujours sa première médaille.
«Je vais à cette compétition en outsider. Ce qui est une force, car je connais plus mes adversaires qu’ils ne me connaissent. Ça sera facile de créer la surprise », confiait Ibrahim Maiga à notre rédaction juste avant de s’envoler pour les JO. En attendant cette surprise que nous souhaitons de tout cœur à l’Etalon taekwondoïste qui entre en lice le 8 août, ses camarades qui nourrissaient le même secret espoir sont tombés sur plus forts qu’eux.
Le premier a été le judoka Carmel Koné. Engagé dans un combat contre le Sud-Coréen Han Ju-Yeop dans la catégorie des moins de 90kg le 31 juillet, le Burkinabè n’aura tenu que trois minutes avant d’être battu et quitter la compétition dès les 16es de finale. Le lendemain c’était au tour du nageur Souleymane Naparé qui s’est lancé dans le bassin de l’Arena Paris pour le 50 mètres nage libre. Malgré sa détermination, le Burkinabè termine 4e de la 3e série avec un chrono de 26,66 secondes, insuffisant pour se qualifier en demi-finale. Il quitte la compétition à la 59e place sur 73 participants.
La jeune nageuse de 18 ans, Imane Kouraogo ne connaitra pas meilleur sort le 3 août dernier. En 50 mètres nage libre, elle est arrivée 5e sur 8 dans sa série avec un temps de 30,33 secondes. L’Etalon cycliste, Awa Bamogo, elle, a été contrainte à l’abandon le 4 août. Après avoir mené la course sur 13km, la cycliste burkinabè a été rattrapée puis dépassée. Restée à l’arrière, elle accusera plus de neuf minutes d’écart de la tête de course et est contrainte à l’abandon comme le stipule le règlement.
Si pour la plupart de ces jeunes espoirs l’apprentissage continue, le Burkina Faso peut encore espérer avec des valeurs sûres comme Hugues Fabrice Zango au triple saut, Marthe Koala au saut en longueur et Fayçal Sawaodogo au taekwondo. Porte flambeau du Burkina, Hugues Fabrice Zango, champion du monde en titre, médaillé de bronze aux JO de Tokyo il y a trois ans et recordman du triple saut en salle (18,07) n’a d’yeux que pour l’or à cette compétition à Paris. Le Dr en génie électrique de 31 ans fait logiquement partie des favoris de l’épreuve du triple saut.
Quant à Marthe Koala, médaillée d’argent aux Jeux africains et aux championnats d’Afrique cette saison avec respectivement 6,81m et 6,72m, au saut en longueur elle espère être sur le podium, ce qui serait une grosse satisfaction, elle qui participe pour la première fois à des Olympiades dans cette discipline. La native de Bobo-Dioulasso en est capable au vu de ses prestations cette saison en Diamond League.
Le champion d’Afrique en titre du taekwondo et médaillé de bronze aux récents Jeux africains, Faycal Sawadogo est aussi une grande chance de médaille olympique pour le Burkina Faso. Pour accrocher l’une des trois précieuses médailles, il a assuré avoir travaillé avec son staff dans le seul but de défendre vaillamment les couleurs nationales. Le rendez-vous est pris pour ce 6 août à partir de 9h 15 pour l’entrée en matière de Marthe Koala. Hugues Fabrice Zango lui, entre en lice au concours du triple saut le mercredi 7 août 18h30 mn pour les qualifications et la finale le vendredi 9 août 19h00. Ibrahim Maiga et Fayçal Sawadogo entrent en compétition pour les qualifications respectivement le 08 août pour les moins de 68kg et le 09 août chez les moins de 80 kg.