Pour contrer efficacement les groupes armés terroristes dans la « zone des trois frontières » (entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger), il est nécessaire de construire un réseau de camps militaires fortifiés.
C’est le point de vue exprimé à TASS par Boubou Doucouré, politologue malien, expert dans le domaine des communications et des relations internationales.
La « zone des trois frontières » est l’une des régions les plus touchées par l’activité des groupes terroristes. Le Mali s’inscrit dans une logique de sécurisation globale de l’ensemble de son territoire et de ses frontières avec sept pays limitrophes: l’Algérie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal. Cela dit, la « zone des trois frontières » semble encore « la plus problématique », a-t-il fait remarquer.
C’est l’une des raisons de la création, en septembre 2023, de l’Alliance des États du Sahel, composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, pour trouver une solution globale et cohérente et une réponse appropriée à la crise sécuritaire dans la région. C’est cette vision commune d’action et d’échange de renseignements entre les trois pays qui permettra de lutter contre la menace terroriste. À cet effet, les armées de ces pays renforcent déjà leur présence par des moyens terrestres et aériens, a poursuivi l’expert malien.
Défense collective
Le 16 septembre 2023, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont créé l’Alliance des États du Sahel, une organisation régionale de défense collective. Selon le document fondateur, « la violation de la souveraineté ou de l’intégrité territoriale d’un ou de plusieurs membres de la charte sera considérée comme une agression contre toutes les parties et nécessitera leur assistance, individuellement ou collective ».