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AES : « Les 3 pays n’ont pas un projet de société manifeste » (Sié de Bindouté Da)

Publié le lundi 29 juillet 2024  |  Minute.bf
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© Autre presse par DR
AES : « Les 3 pays n’ont pas un projet de société manifeste » (Sié de Bindouté Da)
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Le Rassemblement des intelligences pour la sauvegarde de l’Afrique (RISA), a organisé, le samedi 27 juillet 2024 à Ouagadougou, un panel international portant sur le thème, « Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES ), une plateforme d’avenir ! ». Invité dans ce cadre, en tant que paneliste, le doctorant Sié de Bindouté Da, depuis le Nebraska aux États-Unis, a, par visioconférence communiqué sur le sous-thème « Liptako-Gourma-confédération de l’AES : regards croisés ». Pour lui, les pays de l’AES sont préoccupés par la construction de la démocratie plutôt que la refondation de l’État.

« Les présidents Goïta, Traoré et Tiani ont rallumé la flamme de l’espoir dans le continent africain », a d’emblée salué le paneliste, Sié de Bindouté Da dans sa communication sur le thème « Liptako-Gourma-confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) : regards croisés ».

En effet, pour Sié de Bindouté Da, « la création de la confédération de l’AES, dans ce contexte de recolonisation est une œuvre politique majeure ». « Longtemps spoliés et humiliés les peuples africains recherchaient un leadership de dignité afin que l’homme africain trouve sa grandeur d’antan », a souligné M. Da.

Pour lui, la confédération AES au-delà, de l’espoir qu’elle suscite, comporte en elle-même des limites. De ses dires, les pays de l’AES n’ont ni un projet de société, ni un discours d’orientation politique. « Les 3 pays n’ont pas un projet de société manifeste, ni un discours d’orientation politique. Bref, ces pays tardent à définir leur orientation doctrinale. Sont-ils dans une perspective panafricaniste où souverainiste ? », s’interroge Sié de Bindouté Da.

Celui-ci de se convaincre que pour l’heure, « les pays de l’AES sont plus préoccupés à construire la démocratie plutôt que de refonder l’État, l’administration. C’est pourquoi à peine née, l’AES parle déjà de parlement de l’AES, pourtant le Niger gouverne par ordonnance », a-t-il fait remarquer.

En somme, les multiples appellations de l’AES posent problème pour Sié de Bindouté Da. « Plusieurs dénominations, AES, Chartre de Liptako-Gourma, confédération de l’Alliance des États du Sahel. Mais au juste qu’est-ce que le Sahel ? A-t-il un contenu historico-culturel ? », s’est-il en outre demandé. Et d’ajouter que la confédération n’a, jusque-là, pas de drapeau.

Se doter une identité culturelle AES…

Pour sortir l’AES du tâtonnement, Sié de Bindouté Da, a donné des solutions. À cet effet, il recommande aux pays de l’AES de disposer des médias forts pour parler d’elle. « L’AES doit, a priori, avoir des médias qui vont parler de l’Afrique », a-t-il suggéré. La Confédération devrait sans débats fonder une armée confédérale et nommer immédiatement un commandant en Chef. Les États confédérés doivent commencer par des Conseils des ministres conjoints en lieu et place des conférences parlementaires, estime Sié de Bindouté Da.

« Pour se réaliser pleinement, la confédération a le devoir de se doter d’une identité culturelle, laquelle suppose obligatoirement une révolution culturelle. Et c’est cette révolution culturelle qui se projettera sur 100 ans, 200 ans et plus. Sans cela, la confédération tombera dans la situation d’Haïti », a-t-il conclu.

Il faut préciser que ce panel international a vu plusieurs autres thèmes en rapport avec l’AES être développés par des professionnels venus du Mali et du Niger.
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