La vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed en séjour au Burkina dans le cadre d’une tournée régionale, a eu une séance de travail avec des membres du gouvernement, le mardi 23 juillet 2024 à Ouagadougou. A l’occasion, les Nations unies ont réaffirmé leur accompagnement au pays des Hommes intègres.
L’ONU veut s’imprégner véritablement de la situation au Burkina afin de mieux apporter son soutien et son aide au peuple burkinabè.
Le mardi 23 juillet 2024, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et
des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, a accueilli, à l’aéroport international de Ouagadougou, la vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed. S’en est suivi dans la foulée une séance de travail dans la soirée avec cinq membres du gouvernement burkinabè. Pour la vice-secrétaire générale de l’ONU, les Nations unies veulent toucher du doigt les réalités du pays en proie aux crises multiples. C’est ce qui justifie cette mission onusienne d’envergure sous régionale qui a d’abord fait la Guinée, le Mali et le Sénégal. Au Burkina, la diplomate onusienne a réitéré la ferme volonté de l’ONU à composer avec l’ensemble de ses pays membres. Elle a salué la participation des membres du gouvernement que sont, les ministres en charge de l’économie, des affaires étrangères, de la sécurité, de la justice, de l’éducation, entre autres. Car, selon elle, l’action de l’ONU va consister avant tout à accompagner les autorités burkinabè dans la lutte contre notamment l’insécurité, la gestion humanitaire, l’éducation etc. « Le Burkina est membre de l’ONU. Du coup, les priorités du gouvernement burkinabè sont les nôtres. Dans la collaboration que nous avons, nous poursuivrons notre soutien aux autorités afin que les secteurs prioritaires connaissent un aboutissement heureux.
C’est le lieu aussi de saluer la résilience du Burkina en matière économique, car malgré la situation sécuritaire difficile, le pays est stable », a fait savoir la vice-secrétaire générale de l’ONU. Elle a en outre déploré l’impact du terrorisme sur la vie des populations rurales. Ce qui engendre une situation humanitaire à gérer. Et c’est dans ce volet que l’ONU marque sa disponibilité à tendre la main à l’Etat burkinabè. Parlant de la géopolitique, Amina Mohammed a indiqué qu’il serait de bon ton que la mission de médiation des présidents sénégalais et togolais dans la « reconstitution de la CEDEAO avec l’apaisement des tensions entre cette structure monétaire et les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) connaissent un dénouement heureux pour le bonheur des populations ». Et, c’est sur ce souhait que la missionnaire de l’ONU a encore rassuré que sa structure va poursuivre ses projets et programmes aux côtés du Burkina Faso. Pour le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale
et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, cette démarche de l’ONU est la bienvenue. Car, a-t-il dit, il vaut mieux aller au contact des populations afin de comprendre les réalités. Selon lui, le Burkina a été traité de tous les « noms d’oiseaux » lorsqu’il se battait pour trouver une réponse à la reconquête de son territoire.
Et ces préjugés de tout ordre ont été considérés par certaines organisations ou partenaires comme une réalité mettant ainsi à mal la collaboration avec ces entités. « Dans le cas de notre lutte, il faut comprendre avant d’agir. La mission de l’ONU a permis de corriger tous ces narratifs et stéréotypes qui circulent sur le pays. C’est l’occasion de constater que notre armée, nos VDP abattent un travail formidable dans le cadre de la lutte contre le terrorisme contrairement à ce qui était dit sur le pays et qui tend à créer une situation alarmiste ou de présenter le pays comme une destination à éviter », a fait savoir M. le ministre. Il a également salué la démarche onusienne par rapport au Burkina.