L’expert minier Jonas Hien a indiqué le jeudi 18 juillet 2024, au cours de la IXè édition des universités Sankoré, que le gouvernement a engagé un processus d’organisation et d’industrialisation du secteur minier qui est à son avis, “une véritable révolution”. “Avec le gouvernement actuel, on est en train de faire une véritable révolution dans le secteur minier.
Le gouvernement a engagé un processus d’organisation et de sensibilisation pour prendre en main notre secteur”, a indiqué ce jeudi 18 juillet 2024, le directeur des programmes de l’ONG Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) Jonas Hien. M. Hien également expert des questions minières présentait une communication à l’occasion de la IXè édition des universités Sankoré organisée par le Cadre Deux Heures pour nous, Deux heures pour Kamita prévue du dimanche 14 au vendredi 19 juillet 2024.
Il a déclaré que le gouvernement “a engagé un processus d’industrialisation dans le secteur minier pour plus d’impact de l’exploitation de ses ressources sur notre économie au niveau national, au niveau local et sur les emplois”.
L’expert des questions minières a souligné que “pendant longtemps, on a voulu nous empêcher de faire l’industrialisation et laisser la place aux entreprises étrangères”. Aujourd’hui, avec le régime du président Ibrahim Traoré, il a été entrepris de réviser tous les textes qui encadrent le secteur minier pour doter le Burkina Faso de textes de souverainetés dans la gestion de nos ressources naturelles a-t-il fait savoir.
Il est également prévu, a-t-il poursuivi “un processus de valorisation des exploitations minières artisanales afin de placer les artisans miniers dans la chaine de production minière”.En effet, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a posé la première pierre d’une raffinerie d’or à Ouaga 2000 le 23 novembre 2023 et lancé les activités de la toute première usine burkinabè de traitement des résidus miniers le mardi 23 janvier 2024. Hier jeudi 18 juillet 2024, les députés ont examiné et adopté un nouveau code minier qui doit permettre au Burkina Faso de disposer d’un texte adapté aux évolutions du secteur minier.
Le nouveau code minier permettra aussi à l’État de maximiser ses recettes et aux communautés locales de tirer des avantages substantiels de l’exploitation minière. Ce nouveau Code entend aussi garantir un développement harmonieux du secteur minier gage d’un développement durable.L’expert des questions minières Jonas Hien a participé à l’analyse de ce code. Selon lui, “il va affirmer la souveraineté de l’État burkinabè à gérer ses propres ressources naturelles”.
Il a précisé que “ce code minier a été élaboré de façon souveraine”. “On n’a pas impliqué les entreprises étrangères à son élaboration malgré toutes leurs pressions. La réponse du gouvernement a été catégorique d’affirmer que c’est une loi qui est en train d’être élaborée par les Burkinabè pour les Burkinabè”, a-t-il fait savoir.
Pour M. Hien, “le cas du Burkina va faire école dans d’autres pays” et “aura un impact très positif sur la gestion des ressources naturelles”. M. Hien a rappelé que les trois précédents codes miniers du Burkina Faso (1997, 2003, 2015) ainsi que les codes miniers des autres pays de l’Afrique francophone sont des copies d’un décret qui date du 13 novembre 1954 qui porte sur la réforme du régime du substance minérale dans les territoires d’outre mer du ministère français d’outre mer.
“Le nouveau code minier va être un code minier de rupture parce qu’il contient beaucoup de dispositions révolutionnaires” a promis Jonas Hien. Parmi les innovations du texte adopté hier par le parlement, l’on retient la contribution des sociétés minières d’exploitation à la constitution de la réserve nationale d’or et l’obligation faite aux entreprises d’exploitation minière d’ouvrir leur capital social aux investisseurs burkinabè.
Il y a également la modification du Fonds minier de développement local en Fonds minier de développement qui sera affecté au financement des projets de développement endogène et des plans communaux de développement et, au financement du Fonds de soutien patriotique et au financement d’un Fonds minier de soutien à la sécurité nationale à créer par décret.