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Campagne agricole/Sourou : Une installation tardive de la pluie à Tougan

Publié le mercredi 17 juillet 2024  |  libreinfo.net
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© Autre presse par DR
Campagne agricole de saison sèche 2022-2023 au Burkina Faso : plus de 10 milliards de FCFA pour un plan opérationnel
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La campagne agricole 2024-2025 connaît un léger retard à Tougan, dans la province du Sourou, du fait de l’installation tardive des pluies. Dans les encablures de la ville où des travailleurs de la terre mènent leurs activités, l’heure est toujours aux semis dans la plupart des champs. Libreinfo.net est allé, ce lundi 15 juillet 2024, à la rencontre de quelques cultivateurs.

Par Brice Alex, Correspondant dans le Sourou

La campagne agricole humide a été officiellement lancée au Burkina depuis le mois de mai 2024. À Tougan dans la province du Sourou, un léger retard dû à l’installation tardive des pluies est visible à travers les surfaces exploitées dans les environs de la ville.

Si par endroits, il y a de jeunes pousses, la majorité des paysans est à la phase des semis. C’est le cas de Mahamoudou Belem.

«À l’heure actuelle, nous semons. La saison est vraiment en retard. Le manque de pluie nous inquiète vraiment. Hier, il a plu c’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui pour travailler», dit-il.

Ramata Koussoubé, mère de famille, s’est vue obligé de se livrer aux travaux champêtres au regard de la flambée des denrées alimentaires.

«Tout est devenu cher, surtout les prix des céréales. On ne peut pas acheter. C’est pourquoi nous avons décidé de faire quelque chose pour espérer recolter à la fin de la saison pour prendre soin de nos familles », fait-elle savoir.

Dans le champ de maïs de Olivier Boro, l’heure est au désherbage. Cependant, son principal souci est le manque d’engrais pour accroître son revenu.

«Nous cultivons mais nous semons aussi. Nous avons semé du maïs et on a vraiment besoin d’engrais. Mais nous n’avons pas les moyens pour nous en procurer», déclare-t-il.

Mamadou Zerbo dit Baba a accusé, lui aussi, un retard dans le labourage de son champ. Il pointe du doigt la mauvaise pluviométrie et aussi les difficultés qu’il a éprouvées pour obtenir un tracteur pour le labourage.

«Les pluies étaient rares au début. Aussi, on avait un problème de labour. Ce n’est pas facile d’avoir les tracteurs», confie-t-il.

Et M. Zerbo de poursuivre : «Cette année il n’y a pas eu assez de nourriture pour les animaux. Du coup, beaucoup ne peuvent pas bien aider à labourer le champ. C’est pourquoi on s’est confié aux machines. Là aussi, il ya tellement de critères.»

De son côté, Goihira Drabo attend toujours le soutien promis par les autorités. «Je n’ai pas encore bénéficié du labour gratuit annoncé par le gouvernement. En plus, nous avons besoin de vivres pour pouvoir travailler dans nos champs», laisse-t-il entendre.

L’activité agricole à Tougan connait un dysfonctionnement du fait de la crise sécuritaire depuis la dernière saison des pluies.

Elle a des conséquences sur les travaux champêtres comme l’indique Issa Karambiri, qui affirme qu’ilfaut faire preuve de courage pour travailler au champ au regard du contexte sécuritaire.

«Il faut être courageux pour travailler ici. Quand on entend des coups de feu ou certains bruits, nous sommes obligés de rentrer à la maison. Nous ne souhaitons que la paix et la sécurité», a-t-il dit.
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