Il se tient du 7 au 11 octobre 2013 à Ouagadougou, un atelier d’orientation sur les outils d’intégration des interventions de la Prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME), dans les services de santé maternelle et infantile pour les pays de l’Afrique francophone. Sous l’initiative du bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique (AFRO), cet atelier se veut un cadre d’informations au profit des responsables des programmes de santé de la reproduction, de santé maternelle et infantile et de la PTME des pays. Et ce, dans le but d’un renforcement de leurs capacités en matière d’intégration des interventions de PTME en vue de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) 4,5 et 6.
A la demande du bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique (AFRO), les responsables des programmes de santé de la reproduction, de la santé maternelle et infantile et de la Prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) des pays de l’Afrique francophone ont effectué le déplacement de Ouagadougou. Et ce, pour prendre part, du 7 au 11 octobre 2013, à l’atelier d’orientation sur les outils d’intégration des interventions de la PTME dans les services de santé maternelle et infantile pour les pays. Une rencontre qui permettra de renforcer leurs capacités en matière d’intégration des interventions de PTME avec un certain nombre d’outils élaboré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et ce, en vue de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) 4,5 et 6 . Assisté par la représentante de l’OMS au Burkina Faso, Dr Djamila K. Cabral, le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Amédée Prosper Djiguemdé, a procédé à l’ouverture des travaux le 7 octobre dernier.
Plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH en Afrique sont des femmes en âge de procréer
Selon ce dernier, l’infection à VIH reste l’un des plus grands défis de santé publique dans le monde. Puis d’ajouter que parmi les personnes vivant avec ce virus en Afrique, plus de la moitié sont des femmes en âge de procréer, principales sources de la transmission du VIH chez les enfants. Et ce, malgré la tendance à la réduction des nouvelles infections à VIH puisque 2,3 millions de nouvelles personnes ont été infectées par le virus en 2012 dont 70% sont en Afrique. Il a donc invité les 45 participants venus des 14 pays de l’Afrique francophone de s’approprier les nouveaux outils élaborés par l’OMS à travers une large diffusion et de les utiliser pour faire face aux nombreuses difficultés de mise en œuvre des interventions intégrées dans la sous-région. « Je voudrais vous inviter à redoubler d’efforts dans l’accélération des efforts vers l’atteinte des OMD 4,5 et 6 pour l’élimination de la transmission mère-enfant et pour zéro décès, zéro infection et zéro discrimination », a-t-il spécifié. Et ce, « afin que nous réalisons un grand pas dans la lutte contre le Sida », a-t-il souhaité.
Dr Djamila Cabral a, au nom du directeur OMS de la région Afrique, réitéré ses remerciements au gouvernement burkinabè pour l’appui dont bénéficie l’OMS dans l’accomplissement de ses missions. Cette rencontre revêt, à son avis, une importance particulière pour les pays d’Afrique surtout à 900 jours vers la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement, et à un moment où 88% des 230 000 nouvelles infections à VIH chez les enfants de moins de 15 ans sont sur le continent africain. « Il y a donc un véritable challenge à relever pour tendre vers des résultats acceptables à l’orée de 2015 », a-t-elle signifié.
Un témoignage au-delà de la chanson
Dr Djamila Cabral a saisi l’opportunité pour féliciter le Burkina Faso qui a fait « des progrès remarquables » dans le domaine de la lutte contre le VIH avec une réduction des nouvelles infections. Puis de mentionner que l’atteinte des OMD nécessite une approche intégrée et holistique d’offres des services de santé aux femmes et aux enfants à tous les niveaux du système. Et ce, à travers une intégration des prestations de PTME pour espérer une génération sans VIH.
La mise en œuvre des programmes de prévention de la transmission mère-enfant a commencé en Afrique vers les années 2000 et pour le Burkina Faso en 2001. Ses programmes se sont ajustés avec le temps selon les résultats des évidences scientifiques. Toutefois, la problématique de la prévention pendant l’allaitement maternel est restée une difficulté chez les femmes surtout en Afrique. Une prestation artistique toute particulière a été servie au public lors de cette cérémonie d’ouverture. L’artiste Pyane Djiré, par sa voix, a demandé aux femmes infectées par le VIH, comme elle, de se battre et de cesser de souffrir en silence, en apprenant à s’estimer et à se protéger. Elle a fait un témoignage édifiant sur sa vie depuis que son test de dépistage du VIH, effectué dans le cadre du suivi médical de sa grossesse, s’est révélé positif. Elle a alors bénéficié du Programme de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant (PTME) donnant naissance à un enfant séronégatif, et depuis lors, elle a décidé d’agir en faveur des femmes et des enfants.
