L'avocat et homme politique burkinabé, Guy-Hervé Kam, a regagné son domicile à Ouagadougou ce mercredi 10 juillet 2024, dans la soirée, suite à sa libération prononcée par la Chambre de contrôle de l’instruction du tribunal militaire.
Cependant, les conditions strictes de son contrôle judiciaire ont suscité la réaction indignée de ses avocats.
Après des discussions avec le juge d’instruction, il a été décidé que Guy-Hervé Kam doit remettre son passeport et son permis de conduire. Il est désormais accompagné en permanence par des agents de sécurité, tant de jour que de nuit, qui supervisent tous ses déplacements. Cette surveillance constante est perçue comme excessive par sa défense.
En outre, il lui est interdit de quitter la capitale burkinabè et il doit se présenter deux fois par jour au tribunal militaire pour notifier sa présence. Ces restrictions sont qualifiées de mesures de privation de liberté par ses avocats, qui estiment qu'elles vont au-delà de ce qui était prévu dans l'ordonnance de la Chambre de contrôle de l’instruction.
« Ces conditions ressemblent davantage à une résidence surveillée qu'à un contrôle judiciaire légitime. Elles sont disproportionnées par rapport aux accusations portées contre notre client », a déclaré l’un de ses avocats lors d'une récente conférence de presse.
La défense de Guy-Hervé Kam envisage de contester ces conditions devant les instances judiciaires compétentes, affirmant qu'elles ne respectent pas les principes fondamentaux de la justice et des droits de l'Homme.