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Sidwaya N° 7518 du 9/10/2013

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Droit à la santé sexuelle et reproductive de la femme: Des journalistes formés pour un meilleur traitement de l’information
Publié le jeudi 10 octobre 2013   |  Sidwaya




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Des journalistes, tous anciens boursiers de la Hollande, se sont retrouvés à Dakar au Sénégal, à la faveur d’un recyclage sur la thématique de la santé sexuelle et reproductive de la femme. Les travaux qui ont débuté, le 23 septembre 2013, ont pris fin le 4 octobre 2013. La remise d’attestions s’est déroulée à la résidence de l’ambassadeur des Pays-Bas, à Dakar, Pieter Jan Kleiweg De Zwaan.

Dans la logique des recyclages portant sur un thème donné qu’organise régulièrement le Centre de formation de la Radio Néerlandaise (RNTC) au profit de ses anciens boursiers, deux semaines de travaux intenses en technique d’écriture et de traitement de l’information sur la santé sexuelle et reproductive des femmes ont réuni des hommes de médias, à Dakar, au Sénégal. Ces journalistes des différents types d’organes de presse sont venus du Burkina Faso, du Ghana, du Kenya, du Nigeria, de l’Ouganda, du Rwanda, du Sénégal, de la Zambie et du Zimbabwe. Cette initiative de la RNTC basée en Hollande (aux Pays-Bas), en collaboration avec le Réseau interafricain des femmes, médias, genre et développement (FAMEDEV) du Sénégal, vise particulièrement à promouvoir le droit des femmes à la santé sexuelle et reproductive, à travers les différentes

productions journalistiques dans les différents organes de presse.

Au cours de leurs travaux, ils se sont déplacés sur le terrain, notamment dans les centres de santé pour collecter les informations et les données sur le planning familial, les maladies sexuellement transmissibles et le VIH /SIDA, les taux de mortalité maternelle et néonatale, etc. Sur la base de cette collecte, ils ont produit des articles de presse, des émissions audio-visuelles qui ont été publiés sur les blogs qu’ils ont créés durant ce recyclage. Puis, avec les différents formateurs, ils ont examiné, critiqué et corrigé les productions journalistiques.
Par ailleurs, les participants ont fait une excursion sur l’île de Gorée, qui a été une source d’inspiration et de productions journalistiques pour leurs blogs.

Le concept genre au menu des débats

Au-delà des communications sur le droit à la santé sexuelle et reproductive des femmes et les techniques d’écriture et de production journalistiques en la matière, les participants ont bénéficié d’un exposé sur le concept genre, avec le représentant de FAMEDEV, Medoune Seck et le consultant Libasse Hanse. De l’avis de M. Médoune Seck, c’est l’équilibre des relations hommes-femmes qui fait le genre. Il a particulièrement souligné que le genre prend en compte toutes les composantes de la société : enfants, jeunes, personnes du troisième âge, handicapés, etc. Quant au consultant Libasse Hanse, il a estimé que l’approche genre part toujours d’une inégalité constatée et que le travail journalistique consiste à apporter un changement à une telle situation. « C’est l’image d’une balance qui se penche d’un côté et le travail du journaliste est d’y ramener l’équilibre », a-t-il dit.

La représentante de la RNTC, Ginger Da Silva, a estimé que les cultures évoluent positivement et que de nos jours, les hommes aident leurs femmes à faire le ménage. Elle a révélé être très heureuse pour ses filles, parce qu’elle voit ses beaux-fils changer les couches des bébés. Du coté professionnel, elle a indiqué que de son temps, les femmes et hommes n’avaient pas le même salaire, même s’ils avaient le même diplôme et exerçaient le même travail.

Les participants ont passé en revue le Protocole de Maputo visant à promouvoir et assurer le respect des droits des femmes africaines. En effet, il exige des gouvernements africains, l’élimination de toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes en Afrique et la mise en œuvre d’une politique d’égalité entre hommes et femmes. Toutefois, l’article 14 de ce protocole portant sur le droit à l’avortement médicalisé et l’article 21 portant l’héritage équitable entre homme et femme ne sont pas acceptés dans de nombreux pays.
Pour la remise d’attestations, l’ambassadeur des Pays-Bas à Dakar, Pieter Jan Kleiweg De Zwaan et son épouse, ont accueilli les participants et les formateurs à leur résidence. En félicitant les participants, il a souligné que des milliers de journalistes ont bénéficié de formation professionnelle grâce au centre multimédia de la Radio international néerlandaise, en Hollande. « Vous faites partie de la maison et du réseau », a-t-il dit avant d’ajouter que : « Vous êtes des géants et d’autres journalistes se placeront sur vos épaules pour gagner le combat pour la liberté de la presse ».

A propos du droit sexuel, il a expliqué que c’est un sujet qui mine souvent les relations entre l’Europe et l’Afrique. Soutenant que sa mission d’ambassadeur s’étend sur toute la sous-région ouest-africaine et en Mauritanie, Pieter Jan Kleiweg De Zwaan a reconnu que : « Ce qui fâche le plus, c’est le droit des homosexuels car en Afrique, vingt-huit pays ont des lois qui condamnent l’homosexualité ».

Aimée Florentine KABORE
De retour de Dakar

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