Le Burkina Faso va construire une unité d’exploitation semi-mécanisée de l’or dans la commune de Midebdo, province du Noumbiel (région du Sud-Ouest). La pose de la première pierre est prévue le 4 juillet 2024.
Selon le site web du quotidien d’Etat Sidwaya, le projet est piloté par l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC). Il ambitionne de transformer le paysage économique local en générant environ 150 emplois directs et 350 emplois indirects.
Il s’agit, poursuit le site, de permettre aux populations locales, à travers la construction d’une unité d’exploitation semi-mécanisée de l’or, de participer activement à l’économie minière tout en assurant une distribution équitable des richesses générées.
« Ce projet promet de nombreux avantages. En plus de créer des emplois, il vise à renforcer le développement socio-économique de la région. L’approche semi-mécanisée permet une exploitation plus efficace et sécurisée, limitant ainsi les risques pour les travailleurs et l’environnement», lit-on sur le site du quotidien d’Etat.
Le projet, selon le directeur général de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC), Karim Traoré va générer un bénéfice annuel d’environ 7 milliards de FCFA pour un budget global d’investissement entre 2,5 et 3 milliards de francs CFA.
C’est le 7 juin 2023, en Conseil des ministres qu’une communication orale a été faite relative au projet de mise en place d’unités de production semi-mécanisées d’or au profit de l’Etat.
Le gouvernement entend moderniser, en effet, le sous-secteur minier artisanal et promouvoir le contenu local à travers la promotion de champions locaux qui investissent dans le domaine.
Les autorités ont expliqué, à l’époque, que la mise en place de ces unités permettra à l’Etat de disposer de ressources aurifères, d’apporter plus de valeur ajoutée au secteur, de créer des emplois pour les nationaux et de lutter efficacement contre les risques de pollution du fait de l’usage anarchique des produits chimiques prohibés par les exploitants artisanaux.
Le gouvernement avait aussi annoncé, par la même occasion, l’identification de 7 sites situés sur des permis expirés qui serviront de base à la mise en place de ces unités de production semi-mécanisées d’or.
Il faut noter que les unités semi-mécanisées d’or sont des usines de traitements gravimétrique et chimique de minerais qui seront mises en place à travers l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées (ANEEMAS). Et ce, pour traiter le minerai extrait sur leur site d’installation et le minerai des exploitants situés dans le voisinage.