Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a reçu en audience ce 1er juillet 2024 monsieur Guoqi Wu, Vice-Président associé du Département des services institutionnels du Fonds international de développement agricole (FIDA), accompagné d’une forte délégation. Les échanges ont principalement porté sur la coopération entre le FIDA et l’État burkinabè, ainsi que sur l’ouverture d’un bureau de cette institution au Burkina Faso.
La collaboration entre le FIDA et le Burkina Faso existe depuis plus de 40 ans. Auparavant basé uniquement à Rome, l’organisation a décidé ces dernières années de se déconcentrer pour mieux servir la cause de l’agriculture dans le monde.
Ainsi, après l’ouverture de bureaux régionaux dans certaines parties du monde, l’organisation ouvre un bureau pays au Burkina Faso.
Le Vice-Président, monsieur Guoqi Wu, qui est présent au Burkina pour cet évènement, a saisi l’occasion pour présenter au Chef du Gouvernement les différentes interventions du FIDA au Burkina Faso.
« Je suis là pour l'ouverture officielle de notre bureau pays au Burkina Faso. Cela est une preuve palpable de notre engagement encore plus croissant à travailler avec le Gouvernement burkinabè, surtout que cela nous permettra d'être plus réactifs aux sollicitations », a indiqué monsieur Guoqi Wu.
A l'en croire, à ce jour, des projets de plus de 200 milliards de F CFA sont en exécution au Burkina Faso dans plusieurs régions. Ces projets interviennent principalement dans les domaines de la résilience au changement climatique, la construction d’infrastructures et la transformation des produits agricoles.
« Nous avons tout d'abord échangé avec le Premier ministre sur tout ce que nous avons pu réaliser ensemble ces dernières années et discuté des perspectives pour nos deux structures à collaborer dans le futur. Nous avons évoqué des points importants concernant la résilience climatique, la transformation du monde rural, l'agriculture et bien d'autres sujets », a-t-il expliqué.
Le Premier ministre, quant à lui, a souhaité des projets à fort impact pour les populations rurales.
Pour Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, l’important n’est pas le coût élevé des projets mais l’impact de ces projets sur le monde rural.
Selon lui, les milliards peuvent être utilisés pour des dépenses comme l’achat de billets d’avion, les frais d’hôtels et de restauration ou d’autres dépenses de luxe qui ne profitent pas aux agriculteurs.
« Le Burkina a beaucoup d’ambitions pour le monde rural, notamment la construction d’usines pour transformer notre tomate, les produits de l’élevage (viande, lait) mais aussi pour la production d’engrais », a-t-il ajouté.
L’équipe du FIDA a rassuré le Premier ministre que la rencontre qu’elle a eue au préalable avec certains membres du Gouvernement leur a permis de comprendre les orientations et la volonté du Burkina à innover dans le secteur de l’agriculture et que ces préoccupations sont en phase avec celles de leur institution.